Le groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) a appelé les responsables politiques et militants guinéens à éviter toute dérive ethnique et raciale dans la transition conduisant à la présidentielle du 27 juin. Alors que le lancement de la campagne électorale débute le 17 mai, la communauté internationale s'inquiète des « cafouillages » de la Ceni et dit être « obligée d'intervenir pour que la présidentielle se fasse dans les règles de l'art ».Même si la communauté internationale se frotte les mains à l’orée de cette élection présidentielle, elle relève néanmoins quelques inquiétudes, qu’elle rappelle à la classe politique guinéenne. Ibrahima Fall, le diplomate sénégalais, l’a dit sans ambages.
Il a demandé aux responsable politiques et aux militants de se mobiliser pour faire en sorte qu’aucune dérive ethnique ni raciale, encore moins régionaliste ne vienne affecter le climat de transition démocratique en cours dans le pays.
Dans les coulisses de la réunion, des diplomates accrédités en Guinée ont expliqué que le retard artificiel pris par la Ceni ne laisse personne indifférent. Entre autres accusations, ils affirment aujourd’hui que la Commission électorale nationale indépendante aurait dû déjà afficher toutes les listes et distribuer la moitié des cartes électorales.
Le Premier ministre de transition, Jean-Marie Doré, a annoncé la mise à disposition dans les meilleurs délais de 20 milliards de francs guinéens à la Ceni, montant représentant les deux tiers de sa contribution financière. Jean-Marie Doré a aussi annoncé le déploiement d’une force spéciale de 16 000 hommes pour la sécurisation du processus.
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