Samuel Sarr a finalement mis sa menace à exécution. L’électricité a été coupée, hier vers 18 h 15, aux Industries chimiques du Sénégal (Ics), plus précisément au niveau des usines de Darou et Taïba.
Une rencontre avec les autorités étatiques avait été tenue, le jour où la lettre de mise en demeure avait été adressée à la direction générale de l’entreprise. Et, selon certaines sources, on tendait même vers un air de décrispation de la situation. Et voilà qu’hier, très vite le jus a été coupé. De l’avis de certains travailleurs que nous avons joint, « maintenant que les Ics sont privées d’électricité, l’Etat doit prendre ses responsabilités ». Au niveau de Darou, nous précise-t-on, se trouvent l’acide mais aussi l’eau qui alimente les cités environnantes. Les populations de la localité vont à coup sûr avoir des problèmes avec leurs forages. Et notre source de préciser que même si la Senelec n’a pas encore touché à Mboro où se trouve l’ammoniac, la localité de Darou est tout de même assez stratégique. Pour rappel, dans une lettre qui était adressée à la direction générale, la Senelec écrivait que pour non-respect des accords, elle se devait de couper l’électricité, si les Ics ne payaient pas leur dette d’1 milliard de Fcfa. Maintenant, combien de temps va durer cette coupure ? En tout cas, c’est une question que se posent les populations environnantes. Parce que, tant qu’il n’y aura pas d’électricité à leur niveau, elles resteront assoiffées. Aussi, faudrait-il le signaler, une coupure de courant aux Ics pourraient être très cher payée, car l’intersyndicale de la boîte avait prévenu, lors de la première menace faite par Samuel Sarr. Dans le communiqué, elle mentionnait qu’une coupure de courant pourrait être dangereuse dans la mesure où elle avait relevé la non-sécurisation de 35.000 tonnes d’acide sulfurique et 10.000 tonnes d’acide phosphorique stockées à Darou et un stock de 5.500 tonnes d’ammoniac dans les sphères à Mbao qui ne disposeraient pas de système de réfrigération (même si cette dernière n’a pas pour le moment été privée d’électricité). Et, poursuivait la note, à une certaine température, « il y a un risque d’explosion ». Dans ce même sillage et toujours afin d’attirer l’attention des autorités sur les risques éventuels d’une interruption de la fourniture d’électricité dans toutes les installations, l’intersyndicale rappelait l’explosion de la citerne de la Sonacos en mars 1992. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, le courant n’était pas encore revenu aux Ics à Darou.
0 Commentaires
Participer à la Discussion