Son passage devant les sénateurs, pour l’examen de la Loi de finances rectificative 2009, a donné au ministre de l’Economie et des Finances l’opportunité d’assurer, une énième fois, que la dette intérieure arrêtée au 31 octobre 2008 et évaluée à 174 milliards de Cfa a été ‘totalement’ payée. ‘Au Trésor public, il ne reste plus rien des 174 milliards (…) Nous avons apuré totalement les dettes du secteur privé’, a déclaré le ministre d’Etat Abdoulaye Diop.
Le paiement de la dette due aux entreprises privées faisait partie des questions que l'Etat devait régler avant de passer au Conseil d'administration du Fonds monétaire international pour évaluation de l'Instrument de soutien à la politique économique (Ispe). Le rapport provisoire sur les dépassements budgétaires qui ont contribué à gonfler les créances de l'Etat, a été, dans le même temps, mis à la disposition de l'institution de Bretton Woods.
Il ne resterait du feuilleton de la dette intérieure qui avait mis la République sens dessus, dessous, que l’épisode de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal de Bara Tall. Sur ce cas précis, le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop avait déclaré que le paiement de la dette due à l’entrepreneur Bara Tall par l’Etat du Sénégal est lié à la réception d’un ‘support’ qui lui donne l’autorisation. ‘La question m’a été posée. Ma réponse c’est que je ne peux pas, sans avoir reçu de support, payer une dette à quelqu’un. Ce n’est pas à moi d’apprécier la qualité d’un travail. Je ne peux pas payer à quelqu’un sans autorisation’, s’était défendu le ministre de l’Economie et des Finances, au cours d’une séance plénière à l’Assemblée nationale. Il assurait : ‘Si jamais on me donne l’autorisation de payer, je payerai cette dette’. Non sans rajouter que la question ne doit pas lui être posée. ‘Je n’ai aucun problème avec l’entrepreneur Bara Tall. Je lui payerai dès que je recevrai le support’, avait-il insisté.
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