La crise plombe la solidarité avec la famille restée au pays, c’est la substance d’un article que nos confrères du Télégramme viennent de publier. « Durement touchés par la crise économique, de plus en plus d’immigrés doivent diminuer le montant des fonds qu’ils envoient dans leur pays d’origine » écrit le Télégramme.
Pour preuve, à la Western Union, l’un des spécialistes mondiaux des transferts d’espèces, un employé d’une agence parisienne assure, sous couvert d’anonymat, que le nombre et le montant des transferts ont « beaucoup baissé » depuis six mois. Mais l’entreprise elle-même ne fait pas de commentaire officiel.
Les propos du préposé au guichet sont étayés par une immigrée de 42 ans résidant et travaillant à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) depuis 20 ans.
Interrogée sur le sujet, elle affirme que depuis trois mois, elle a perdu l’un des trois emplois de nounou qui lui rapportaient environ 1.000€ par mois et n’envoie donc plus que 200euros par mois contre 250 auparavant à sa mère, son frère et ses quatre nièces.
Un homme de 31 ans résidant à Mantes-la-Jolie (Yvelines), qui a été pourtant licencié d’un de ses deux emplois dans le nettoyage avoue mettre un point d’honneur à continuer à envoyer 400euros par mois aux 12 personnes qu’il fait vivre dans son village.
Selon les chiffres des dernières prévisions de la Banque mondiale, publiées mi-juillet.
Selon le confrère, l’institution financière internationale table sur une chute d’au moins 7,3% des envois de fonds des 200millions d’immigrés sur le plan mondial.
La Banque souligne le danger de paupérisation de nombreux pays en développement, pour lesquels ces fonds, qui atteignent parfois plus de 20% du PIB, jouent un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté, soutiennent la consommation des ménages et constituent un des leviers de la microfinance locale.
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