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FORUM - Les maux des paysans passés en revue : L’horizon bouché du riz dans la vallée

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FORUM - Les maux des paysans passés en revue : L’horizon bouché du riz dans la vallée

Envoyée spéciale à Ndiaye - La Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du fleuve Sénégal (Saed), en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique rurale et de la Sécurité alimentaire, a organisé le mardi 24 mai, dans le village de Ndiaye, près de Saint-Louis, un forum sur la filière rizicole, présidé par le ministre Farba Senghor. Ce forum a servi de prétexte aux paysans qui cultivent le riz dans la vallée, de faire leur diagnostic et de soumettre au ministre des solutions aux questions qui, a chaque campagne, reviennent perturber leur sommeil.

Les riziculteurs de la vallée, réunis à Ndiaye pour un forum sur la filière rizicole dans la vallée du fleuve Sénégal, n’ont pas mis des gants pour exprimer leur spleen face aux maux qui affectent leur activité. Devant le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique rurale et de la Sécurité alimentaire, Farba Senghor, ils ont étalé les questions auxquelles ils doivent faire face. Il s’agit, entre autres, du prix excessif des intrants dans leur ensemble, et particulièrement de l’engrais, dont le prix est passé du simple au triple, malgré l’effort que le gouvernement fait en le subventionnant.

Mais, seule une partie des paysans en ont bénéficié, à savoir ceux qui ont contracté avec la Caisse nationale du crédit agricole (Cncas). Ceux qui ont engagé la campagne agricole, par leurs propres moyens, ne bénéficient pas de ces subventions. Les paysans de la vallée demande aussi à l’Etat de faciliter la commercialisation du riz en fin de campagne, en arrêtant les importations en provenance d’Asie, surtout de l’Inde dont le riz n’est pas de bonne qualité et est surtout destiné à nourrir les animaux, mais pénalise le riz de bonne qualité produit dans la vallée et qui peut concurrencer le marché mondial.

Parmi les difficultés des paysans, les oiseaux granivores occupent une place majeure, car ils ont causé d’énormes dégâts lors des campagnes écoulées.

S’agissant de leurs rapports avec la Cncas, les paysans pensent qu’ils pourraient être plus francs, sincères et souples, aussi bien dans l’approche que dans la realisation. Car, ils constatent que les crédits octroyés créent des divergences et des malentendus, du fait de la courte durée du remboursement, qui est de neuf mois. Par conséquent, les paysans demandent d’allonger les échéances à trois ans et de les édifier sur les crédits définitivement titularisés. Selon M. Amédine Sow, le coordonnateur de l’Organisation Forces paysannes de la région, les paysans souhaitent en plus, la mise en place d’un circuit bancaire permettant aux producteurs de bénéficier de matériels agricoles à bon prix, la valorisation de terres de cultures par les Collectivités locales et des magasins de stockages. Il souhaite également des lieux d’habitations pour les paysans allogènes, pour les fixer sur le terrain de leur activité. La réhabilitation des casiers agricoles existants fait aussi partie des revendications, de même que des unités de transformation des produits.

Les paysans proposent aussi au gouvernement de renforcer les moyens techniques, financiers et logistiques des sociétés d’encadrement, qui doivent mettre en place dans leur organigramme une structure chargée du marketing et de la prospection des marchés, et permettre aux opérateurs économiques sénégalais d’exporter des intrants pour lever le monopole sur le marché, de mettre en place une banque de développement qui aura pour mission de travailler uniquement avec les paysans, pasteurs et pêcheurs sur une forme qui sera déterminée par le gouvernement, les opérateurs de bonnes volontés et les paysans.

Farba Senghor a profité de l’occasion pour faire le procès des députés, plaidoyer stimulé par la présence du député Aliou Dia, le président de Forces paysannes, à qui il n’a pas manqué de jeter des fleurs. Le ministre estime que tous les autres députés devraient en faire autant par rapport aux difficultés auxquelles leurs localités sont confrontées. Car, poursuit-il, «ils sont élus par le peuple et pour le peuple, et par conséquent, devront utiliser les moyens mis à leur disposition par l’Etat, en l’occurrence les voitures et les moyens financiers, pour venir vers les populations, au lieu de rester à Dakar dans des bureau climatises».

 



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