La migration circulaire et les services d’accueil et de réinsertion des migrants font l’objet de beaucoup de préoccupations. Qu’il s’agisse des institutions publiques, des collectivités locales, des représentants du secteur privé et du monde syndical, des représentants de la société civile, des associations de la diaspora, etc., cette question suscite encore un débat public. A l’initiative de la Confédération d’associations de petites et moyennes entreprises de sénégalais expatriés basés principalement au Sénégal (Confesen), en partenariat avec l’agence Veneto Lavoro, une région italienne, des échanges ont été tenus hier dans ce sens.
Une rencontre au cours de laquelle les acteurs ont manifesté leur intention de faciliter le retour et l’insertion des immigrés dans leur pays d’origine. Président de Pamecas, Mamadou Touré a surtout invité les immigrés à sortir de leurs chantiers traditionnels consistant à se cantonner sur la formation de simples associations sans grand rendement. ‘Les immigrés sont de vrais acteurs de développement. On dit que leurs transferts d’argent vers leur pays d’origine dépassent largement l’aide public au développement. De ce point-de-vue-là, ils doivent cesser d’être d’éternels assistés. Ils doivent prendre des initiatives, constituer un grand réseau qui puisse leur permettre d’avoir une force en vue de défendre leurs intérêts. Ainsi, ils ne seront plus considérés comme une vache à lait où chacun vient puiser’, a-t-il lancé.
Comme contribution au retour et à la réinsertion des émigrés, Mamadou Touré a fait de l’existence d’un programme de valorisation de l’épargne en Italie où il a installé un ‘Bureau d’accueil’ pour informer les intéressés sur les possibilités que leur offre sa structure. Il a, ainsi, parlé d’offre de crédit habitat, de recherche de partenaires, d’accompagnement en termes de conseil juridique, fiscal et de comptabilité pour les porteurs de projet de création d’entreprise, entre autres possibilités.Une autre manifestation de bonne volonté est venue de la coopération italienne. Son représentant à la rencontre a révélé la mise en place, avant la fin de l’année en cours, d’une ligne de crédit au profit des émigrés en situation régulière et qui ont une volonté de retourner chez eux pour y travailler.
La Confesen n’est pas en reste. Son directeur exécutif a déclaré avoir mis en place tout un programme dans le sens d’encourager le retour et la réinsertion des immigrés. Oumar Sylla a signalé, à titre d’exemple, le projet Step ou outils d’aides aux projets économiques des migrants. Il a présenté le projet comme un modèle standard d’appui aux initiatives de migrants, dans une démarche intégrant aussi bien les différents niveaux de besoins et d’interventions (services financiers et investissement, appui technique et accompagnement, etc.), que les acteurs offrent, selon leur spécificité.
Il a évoqué d’autres programmes comme celui de mettre sur pied un réseau des acteurs pour mieux prendre en charge cette question de retour et de réinsertion des immigrés. La réflexion axée sur les thématiques relatives à la législation, à l’accueil, au transfert de fonds et services financiers, au micro-crédit, à l’investissement et à l’entreprenariat des migrants entrent dans ce cadre.
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