On apprenait de sources généralement bien informées que le Fonds monétaire international (Fmi) a libéré hier, vendredi 26 juin la première tranche du fonds de soutien au choc exogène, d’un montant de 27 milliards de Fcfa au Sénégal. Un montant égal à ce qu’un « encore inconnu » du grand public a engrangé rien qu’en vendant 12 hectares à l’Institut de prévoyance des retraités du Sénégal (Ipres) des 27 aliénés du domaine foncier national et à lui offert gracieusement par l’Etat du Sénégal.
Il apparaît que si l’Imam Mbaye Niang, le député du Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds) qui avait interpellé le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances défendant à la place Soweto le projet de loi rectificative de finance, l’avait fait plus tôt, le Sénégal faisait une croix non seulement sur ce décaissement attendu, mais également verrait son programme « Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) sans décaissement « sérieusement » compromis.
Depuis Washington, il revient en effet que l’émoi est la chose la mieux partagée chez les défenseurs du dossier Sénégal au sein de l’Institution. Ils se sentent « floués », roulés dans la farine par un pays qui peut se permettre d’offrir pour, on ne sait quelle opération douteuse plus de 50 milliards de Fcfa à un simple privé.
On se souvient qu’en marge des réunions de printemps des institutions de Brettons woods d’avril dernier, le Fmi avait examiné et approuvé encore une fois le dossier Sénégal sur l’exécution du programme Ispe. Alex Ségura, le représentant résident du Fmi au Sénégal tenant point de presse aux côtés de Abdoulaye Diop s’était félicité de la bonne tenue des finances publiques depuis les « fameux dépassements budgétaires » de triste mémoire et du souci affirmé du gouvernement sénégalais de respecter scrupuleusement ses engagements.
C’était bien avant de connaître de l’Affaire du domaine foncier aéroportuaire bazardé au moment où le Sénégal recherche désespérément des ressources additionnelles pour pouvoir boucler ce qu’il est possible de faire dans son budget.
Employé de l’Asecna, le député Mbaye Niang est au fait de ce qui se passe autour de la réserve foncière de l’aéroport international de Dakar. Il avait profité du vote, lundi dernier à l’Assemblée nationale du projet de loi rectificative des finances, pour interpeller le ministre de l’Economie et des Finances sur la question.
Celui-ci dans sa réponse, avait précisé que l’Etat n’avait pas vendu les 12 hectares en questions. Mais que“c’est quelqu’un à qui l’Etat a donné les parcelles qui les a vendues à l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres)”, avait-il confié tout en révélant que l’argent de cette transaction n’avait pas été versé au trésor public.
Une information qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. A Washington, on ne décolère point et l’on veut connaître de tous les dessous de l’affaire. De sources proches de l’Ipres, on y souligne cependant que les transactions qui ont été avalisées par le Conseil d’administration se sont déroulées le plus légalement du monde. Mieux, elles sont même profitables à l’institution, avance-t-on.
On veut bien, mais la question est de savoir pourquoi l’Etat « crève-la-faim » offre-t-il « gratuitement ? » 50 milliards de Fcfa à un quidam ? Pour quelle cause ? A quel titre ?
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