Les transferts de fonds des Sénégalais de l’extérieur ont atteint, en 2007, près de 406 milliards de francs Cfa, soit le triple des investissements directs étrangers. La révélation a été faite hier par le représentant du ministère de l’Economie et des Finances à l’occasion de la présentation du rapport mondial sur le Développement humain, édition 2009.
Le rapport mondial sur le Développement humain, édition 2009, a été lancé hier, simultanément à Bangkok, Pretoria et Dakar, sur le thème : « Lever les barrières : mobilité et développement humain ». Une problématique majeure pour notre pays devenu, aujourd’hui, une véritable plateforme de départ et de transit pour les migrants de la sous-région ouest-africaine. Dans ce cadre, Oumar Sylla, Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, qui présidait la cérémonie, a révélé que les transferts de fonds des Sénégalais de l’extérieur ont atteint en 2007, près de 406 milliards de francs Cfa, soit trois fois plus que les investissements directs étrangers.
Les transferts trois fois plus importants que l’Ide
Notre pays, à travers ces transferts internationaux, a joui de cette manne qui a contribué au niveau macro-économique à équilibrer la balance des paiements et ont joué un rôle stabilisateur face aux mouvements quelquefois imprévisibles des flux d’aides au développement et à la rareté des investissements directs étrangers et de portefeuille. Au demeurant, souligne M. Sylla, l’utilisation massive des transferts pour des besoins de consommation courante constitue un élément important en vue de l’amélioration.
Commentant le rapport, Bouri Sanhouidi, Représentant Résident du Pnud, a affirmé que la particularité de ce document est qu’il traite de la migration en regard du développement humain et fait des recommandations pertinentes pour des politiques judicieuses à mettre en œuvre par les différentes parties prenantes. Il se veut avant tout un plaidoyer en faveur de la libéralisation des mouvements migratoires et ce, en vue du renforcement du développement humain dans le monde.
Selon le Représentant résident du Pnud, pour un certain nombre de personnes, la migration peut représenter un moyen d’accroître leurs revenus, de faciliter leur accès aux infrastructures de santé et d’éducation et d’améliorer les perspectives pour leurs familles. Encore faut-il, avertit M. Sanhouidi, que les politiques en matière de mobilité humaine soient substantiellement revues et améliorées afin qu’elles permettent aux migrants d’exploiter pleinement leurs potentialités et de faire bénéficier, aussi bien les communautés se trouvant à destination que les communautés d’origine, des fruits de leur travail. En ces temps de récession économique mondiale, force est pourtant d’admettre qu’un discours qui incite à lever les barrières aux flux migratoires peut rendre perplexe, parce que, selon M. Sanhouidi, presque tous les pays du monde doivent aujourd’hui faire face à la tension du marché du travail et les migrants sont parfois les premières victimes du chômage galopant.
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