Le prix du ciment a subi une augmentation depuis quelques jours. «Une hausse qui suit la tendance haussière du prix de l’énergie suite à la flambée du prix du baril de pétrole», explique le directeur commercial de la Société de commercialisation de ciment (Sococim), El Hadji Guèye. Ainsi, la tonne de ciment passe, au détail, de 67 à 70 000 francs Cfa. Soit une hausse de 3 000 francs Cfa sur la tonne et 150 francs sur le sac. Selon M. Guèye, «le poste de l’énergie est le plus important des charges d’exploitation des industries cimentières, d’où la nécessité d’ajuster le prix du ciment après que des hausses successives ont été opérées sur le prix de l’énergie».
D’ailleurs, il confie que l’augmentation du prix du ciment a été envisagée depuis le mois de juillet dernier mais, «en raison des tensions liées à la spéculation alors notée dans le secteur du ciment, la cimenterie avait sursis au projet». Malgré cette nouvelle donne, le directeur commercial de la Sococim précise que le Sénégal applique les plus bas prix du ciment dans la sous-région. Cela, après que la cimenterie de Rufisque n’a consenti qu’une seule augmentation du prix du ciment depuis plus d’un an en dépit des nombreux facteurs qui auraient pu motiver des hausses plus fréquentes. Il s’y ajoute, poursuit M. Guèye, «le marché local a, pendant plus de six mois, cédé la tonne de ciment à un prix qui est très en deçà de celui fixé par l’administration du commerce». Car, il rapporte que l’arrêté ministériel qui avait fixé le barème des prix recommandait la vente de la tonne de ciment à 70 mille francs au moment où les consommateurs se la payaient à 68 mille francs Cfa. Soit deux mille francs de moins.
Par ailleurs, le directeur commercial prévient qu’une pénurie de ciment ne peut être envisagée. Il explique que le problème de l’année dernière était lié à nombre de facteurs dont l’approche du magal, l’intensification des grands travaux de l’Etat, l’organisation d’élections dans des pays de la sous-région… Autant de facteurs qui, selon lui, ont contribué à doper la consommation du ciment. Ce à quoi s’ajoutent les spéculateurs qui suivent les denrées rares pour se sucrer. Mais, El Hadji Guèye précise «qu’ils sont anéantis et, la Sococim maîtrise bien son programme commercial et la traçabilité de son produit».
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