Les coupures intempestives de courants ont repris de plus belle malgré les assurances données par le président de la république, Me Abdoulaye Wade. Une situation qui met mal à l’aise la Sénélec qui, consciente des désagréments causés aux consommateurs, s’est aventurée, pour la énième fois, à donner des explications.
Le lancement officiel des journées nationales de la Sénélec, effectué hier, mercredi 6 décembre, en marge de la 17ème Foire de Dakar, a été un nouveau prétexte pour la Sénélec de communiquer sur les difficultés que traverse la fourniture d’électricité. Le directeur général, par intérim, Abdoulaye Guèye, dans sa communication autour du thème : « Suxali Sénélec : réalisations et perspectives », s’est aventuré à expliquer la situation inconfortable que traverse les consommateurs de la société d’électricité. Il a servi des « plats » déjà proposés par les précédents manageurs de la boîte dont le dernier est Samuel Sarr. Le menu n’a ainsi pas changé : « insuffisance de production dûe à la vétusté des unités, non respect des plannings d’entretien liés au déficit de production, flambée du baril du pétrole sur la plan international, charge de combustible, monopole détenu par les groupes pétroliers…».
Des explications qui ont laissé un peu perplexe l’auditoire de la salle Alioune Diop du Cices. Les réponses livrées par les responsables de la Sénélec n’ont pas convaincu le public. Le comble a été les justifications données sur l’augmentation des factures d’électricité au moment où le temps de la consommation est largement réduit par les coupures de courants. A en croire le directeur général par intérim, en situation de délestage, il faut savoir qu’il y’a un phénomène de rattrapage avec le retour du courant. A cela s’ajoute la hausse de 15 % qu’avait connu le prix de l’électricité dès le premier septembre dernier.
M. Guèye a, par la suite, évoqué les désagréments que causent les coupures intempestives d’électricité, malgré les lourds investissements annoncés çà et là. Une situation inconfortable aux entreprises qui sont à la quête perpétuelle de compétitivité que le représentant du Conseil national du patronat ne s’est pas retenu à rappeler aux responsables de la Sénélec.
L’équipe directrice de la Sénélec ne compte pas rester les bras croisés face à cette situation. Une solution de sortie de «crise»est proposée avec la mise en place du programme «Suxali Sénélec» qui couvre la période 2005-2013. Un programme d’investissement de 440 milliards F Cfa qui vise à augmenter les capacités de production, l’extension, la modernisation et le renforcement des équipements, l’électrification rurale… Le directeur général par intérim pense ainsi que « la réalisation des projets retenus permettra de garantir l’approvisionnement en électricité de notre pays de manière durable ».
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