APA Dakar (Sénégal) Le Maroc s’apprête à entrer dans le capital social du groupe des Industries chimiques du Sénégal (ICS), aux côtés de l’Inde et du Sénégal, a annoncé jeudi soir le président sénégalais, Abdoulaye Wade.
« Les Marocains ont une très grande expérience dans le domaine des phosphates ; ce qui permettra au total, de sauver les Ics », a rappelé le président Wade au cours d’une rencontre avec les correspondants de presse basés à Dakar, dont APA.
« Je crois savoir que les Ics seront sauvées, le partenaire indien a accepté d’augmenter sa part dans le capital et de fournir les fonds nécessaires pour la continuation de l’activités de l’usine », a indiqué le chef de l’Etat sénégalais.
« En tout état de cause, les Ics seront sauvées puisque nous avons d’autres repreneurs qui sont prêts à acheter les actions de l’Etat du Sénégal et celles du partenaire indien » pour faire redémarrer les Ics, a souligné le président Wade.
Inaugurées dans les années 80, les Ics étaient jusqu’ici la plus grande unité industrielle au Sénégal, avec environ 2000 employés.
Depuis le début de l’année, elle est au bord de la faillite, pour cause de difficultés financières et de nombreuses dettes.
Des facteurs internes conjuguées aux aléas de la conjoncture internationale ont accru les difficultés de production, de commercialisation et de renouvellement des équipements du premier groupe industriel du pays.
Pour dénouer la crise, le Conseil d’administration avait préconisé une recapitalisaion de la société pour lui permettre de disposer d’un cash flow en vue de faire face à ses engagement financiers et bancaires.
Le Groupe, qui traîne une ardoise de plus de 90 milliards F. CFA constituée de dettes auprès ds banques et des fournisseurs d’intrants, est actuellement placé sous règlement préventif qui le protège de ses créanciers.
Devant l’enlisement de la situation, le gouvernement sénégalais, qui détient 47% des actions, a accepté de s’en défaire pour partie au profit du partenaire stratégique IFFCO (Indian farmers fertilizer cooperative, Inde, 14,3 %).
L’arrivée de l’Office chérifien des Phosphats (OCP), si elle se confirme, place les ICS dans une meilleure perspective de sortie de crise du fait des capacités managériales des Marocains appréciés et bien connus du marché indien.
Leader mondial sur le marché du phosphate et des produits dérivés, l’OCP réalise un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 1,3 milliard de dollars et détient à l’international 38% des parts de marché sur les phosphates, 43 % sur l’acide Phosphorique et 12% sur l’engrais.
La complexité de la situation a poussé le directeur Général a adresser sa démission au président du Conseil d’administration des ICS qui se réunit lundi à Paris pour statuer.
Les principaux actionnaires des ICS sont : le Sénégal (47,4 % du capital), IFFCO (14,3 %), l’Inde (9,97 %), la Scpa (Société commerciale des potasses et de l’azote, France, 4,8 %), la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Cameroun s’adjugent les 5% restant.
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Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:37 PM)Participer à la Discussion