Vincent Bolloré n’a pas encore totalement digéré le fait d’avoir perdu, dans l’appel à candidatures pour, la cession du terminal à conteneurs du port de Dakar. Dans un entretien à paraître lundi prochain dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, il transparaît de manière nette que la perte de la logistique au port autonome n’arrive pas encore à être digérée. Néanmoins, il ressort dans cette partie de l’entretien, qu’il est loin de s’avouer vaincu. Surtout lorsqu’il souligne à son interlocuteur, qu’«en Afrique, tout peut arriver». Avant de le faire suivre par un : «On verra bien si Dubaï fait ce qu’il a dit, si les tarifs du port restent aussi bas que ce qu’ils étaient avec nous». De quoi laisser penser que la Sdv (Ndlr : filiale de Bolloré au Sénégal) reste à l’affut, attendant les premiers faux pas de Dubaï Ports World (Dp World).
Vincent Bolloré n’arrive toujours pas à expliquer la perte de la concession du port de Dakar, «surtout après l’avoir géré pendant 80 ans». Pour lui, tout était parti pour que les choses se poursuivent de la même manière : «Il y a eu un appel d’offres, nous avons remis un dossier. C’était le mieux-disant sur le plan financier, et, malgré cela, on ne nous a pas choisis pour gérer le port. (…) On a été étonné. Mais certains ont soutenu que l’élément financier n’était pas le seul en cause. Il y avait notamment des engagements, a-t-on dit, pour assurer qu’il y aurait à telle époque plus de conteneurs à Dakar et on aurait été frileux dans nos prévisions en la matière», confie Vincent Bolloré à notre confrère de Jeune Afrique.
Malgré cet échec, la Sdv n’a pas plié bagages. Et ce, pour deux principales raisons à en croire Vincent Bolloré. D’abord, «pour l’instant, nous continuons de gérer le port. Parce que Dubaï qui a gagné n’a pas la capacité d’amener le matériel nécessaire». Ensuite, «il reste que j’aime particulièrement le Sénégal». Sans oublier le fait qu’«il n’y a pas beaucoup de gens qui connaissent aussi bien que nous le port de Dakar et qui peuvent y amener des conteneurs». Et pour cette raison, Vincent Bolloré est d’avis qu’on fera appel à la Sdv pour son expertise avérée. Et pour d’autres raisons, non avouées aussi, sans doute ?
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