Mamadou Seck, l'homme qui s'interdit toute "ambition politique"

Le président de l'assemblée, Mamadou Seck, est un homme «discret ». Malgré sa base politique, il n'a « aucune ambition au sein du parti au pouvoir ». «Tout au plus, il est simplement interessé par le fait de garder son poste », explique un de ses proches à politicosn.com. Il sort peu, préside peu de manifestations, il est souvent en retrait dans les actions de la direction du PDS, « c'est finalement le président de l'assemblée que Wade cherchait, peu impliqué... », commente un député libéral. Il faut dire que depuis que le président de l'assemblée nationale n'est plus le dauphin constitutionnel du président de la République, le poste a beaucoup perdu de sa valeur. «C'est juste une promotion pour un cadre politique comme lui, mais c'est un poste qui lui interdit d'avoir des ambitions politiques », commente un autre député.

Né en 1947, celui qui a été ministre plusieurs fois sous l'alternance est pourtant un homme qui vient de loin : Économiste de formation, spécialiste de la finance et de la banque, il a fait ses études à Paris. En 1977, il rentre au Sénégal et occupe plusieurs postes à responsabilité, notamment à la Régie des chemins de fer.
D'abord plus proche du camp socialiste, il se tourne vers le Parti démocratique sénégalais (PDS) dans les années 1990 et, après l'alternance politique qui conduit Abdoulaye Wade au pouvoir en 2000, il est successivement nommé ministre de l’Équipement, très brièvement de l'Économie et des Finances, rattrapé par un scandale, il démissionne de ce poste, puis des Infrastructures et des Transports.
En 2008 il succède à Macky Sall à la tête de l'Assemblée nationale. Il est réélu à en octobre 2009, avec 129 voix sur 132 votants
Depuis 2002 Mamadou Seck est également maire de Mbao (région de Dakar). Il a été réélu en 2009.