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Politique

ABDOURAHIM AGNE : « À part Me Wade, il n’existe plus une créature comme lui, en termes de savoir-faire »

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ABDOURAHIM AGNE : « À part Me Wade, il n’existe plus une créature comme lui, en termes de savoir-faire »

Agne élève Me Wade au rang des divinités

Seul rescapé de la bande des trois hâbleurs (avec Me Elhadj Diouf et Me Abdoulaye Babou) recrutés à la veille de la dernière Présidentielle, avant d’être bannis du gouvernement, le ministre Abdourahim Agne a élevé Me Abdoulaye Wade au rang des divinités. À quelques heures de la compression de l’équipe gouvernementale, le leader du Parti de la réforme a déclaré hier, lors de sa conférence de presse, que le développement de notre pays sera foutu en l’air, si l’actuel locataire du Palais quitte le pouvoir. À part le Président Wade, il n’existe pas, sous nos cieux, une seule créature du landerneau politique, capable de poursuivre l’œuvre de ce dernier qui, durant son premier septennat, a déjà réussi ce que le Parti socialiste, la famille naturelle du chef de file du Pr, n’a pas pu faire en quarante ans. Cajolant le chef de l’Etat, Abdourahim Agne poursuit : «Je ne connais pas un seul acteur politique qui porte un projet qui ressemble à celui de Me Wade». Et, selon lui, si le locataire du Palais quitte le pouvoir, toutes les infrastructures, qu’il a portées sur les fonts baptismaux, tomberont à l’eau, car son successeur ne pourra pas être doté du même capital d’ingéniosité et de savoir-faire que Me Wade.

Quid de son avenir, ainsi que de celui de son parti, s’ils étaient rayés de la liste du prochain attelage gouvernemental ? L’ex-socialiste, très prompt à magnifier les mérites du Ps, affiche un semblant de désintérêt qui cimente son alliance avec le président de la République : «Mon parti et moi n’avons pas d’état d’âme concernant la prochaine ossature du gouvernement», bichonne-t-il. Avant d’ajouter : «Je m’occuperai de ma famille et du Pr, car nous n’avons pas scellé une alliance avec le chef de l’Etat pour obtenir une quelconque récompense». Mieux, professe-t-il devant son nouveau seigneur : «Nous sommes avec Me Abdoulaye Wade, parce qu’il fait des choses extraordinaires. Que ceux, qui croient à ce dont la presse rend compte quotidiennement, se détrompent, car l’histoire ne retiendra jamais cela». Par ailleurs, par rapport à la volte-face du Président Wade d’effectuer des ponctions sur les salaires des fonctionnaires, Abdourahim Agne se fâche tout rouge : «Le refus des centrales syndicales de se joindre à la démarche du Président Wade ne surprend pas, car elles avaient tiré à boulets rouges sur lui, dès l’annonce de son désir de prélever des sommes sur leurs rémunérations». Pourtant, se désole-t-il, « lesdits prélèvements avaient pour principal but de soulager les couches sociales les plus démunies».

«Même si le train de vie de l’Etat était de 100 000 milliards, cela ne signifierait rien»

Interpellé sur le train de vie de l’Etat qualifié de dispendieux, le chef de meute des réformistes surprend plus d’un, en martelant à qui veut l’entendre : «Même si le train de vie de l’Etat était de 100 000 milliards de F Cfa, cela ne voudrait rien dire». Tout comme, joue-t-il profil bas face au débat portant sur l’éventualité de l’achat d’un nouvel avion par le Président de la République, pendant que le peuple trinque. «Je ne suis pas au courant d’un tel projet et ne me demandez pas le coût de l’avion sur lequel certains Sénégalais aiment tant ergoter», lance-t-il. Par contre, Abdourahim Agne se montre volubile et expansif quant au Conseil économique et social que le Président Wade promet de ressusciter : «Je ne milite pas en faveur de la théorie selon laquelle il suffit de supprimer le Sénat et le Conseil économique et social, pour que notre pays sorte la tête de l’eau. C’est faux ! Les institutions ont un coût, et il faut accepter de mettre le prix, si nous aspirons au développement», soutient-il. Et de trancher dans le vif : «Je ne théorise pas la suppression du Conseil économique et social, d’autant qu’il n’est pas encore né».

«Aucune institution n’est fragilisée»

Visiblement scotché à vie aux basques de la constante libérale, Abdourahim Agne prend le contre-pied de ceux qui croient dur comme fer que la guéguerre au sein du Parti démocratique sénégalais contribue à fragiliser lesdites institutions : «Il n’y a aucune crise dans le pays. Celle-ci n’existe que dans la tête de certains Sénégalais qui le souhaitent. Et, le jour où elles seront touchées, je donnerai mon avis sur la question». Nonobstant le crépuscule, qui menace de s’abattre sur le président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, depuis que ce dernier a des bisbilles avec le patron de l’Anoci, Karim Wade. Refusant de trop épiloguer sur un épiphénomène qui se passe dans la maison de son ami (Ndlr : Me Wade), l’ancien camarade de Diouf reconverti en lieutenant du locataire du Palais attend d’être sollicité par le pape du «Sopi», avant d’intervenir sur la brouille qui mine le Pds.



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