La conférence des leaders de la Convergence autour du président pour le XXIe siècle (Cap 21) s'est réunie hier à sa permanence sise à la Sicap à Dakar. Au menu, le bilan de l'élection présidentielle au cours duquel la Commission électorale nationale autonome (Cena) a été réhabilitée suite aux critiques de l'opposition qui l’a taxée de complicité à une fraude électorale organisée par les structures en charge des élections.
Le coordonnateur de la Cap 21 n'est pas passé par quatre chemins pour qualifier de fuite en avant l'attitude de l'opposition qui a incriminé la Cena suite à sa défaite électorale. En effet, selon Iba Der Thiam "l'opposition veut justifier sa perte en accusant la Cena au lieu de faire sa propre autocritique". C'est pourquoi, dit-il "la Cap 21 s'opposera avec la dernière énergie dont elle est capable à ce que la Cena subisse la moindre modification dans sa composition et dans ses missions".
Aussi, poursuit-il, "vouloir incriminer les membres de la Cena, citoyens honnêtes au-dessus de tout soupçon, parmi lesquels des personnalités au service de la République pendant plus de cinquante ans, honorés et appréciés, n'ayant jamais connu la moindre faute professionnelle, c'est tout simplement se moquer du monde".
Ainsi, en réponse au Parti socialiste qui, par la bouche de son leader Ousmane Tanor Dieng réclame la dissolution pure et simple de la Cena et la mise en place d'une Commission indépendante (Ceni), M. Thiam dira qu'il "ne s'oppose pas à un réaménagement qui permettrait à la Cena d'accomplir de manière plus efficace ses prérogatives mais s'oppose à sa disparition comme prônée par le Ps". Et cela devrait passer, estime-t-il "par une large concertation intégrant les différents acteurs pour voir les voies et moyens d'aborder les législatives en renforçant les acquis démocratiques". Outre la réhabilitation de la Cena, la Cap 21 s'oppose aussi à tout nouvel audit du fichier électoral parce que, explique-t-il "toute la classe politique et la société civile y ont participé sans y déceler la moindre faille". De ce fait, de l'avis du professeur Thiam, la défaite de l'opposition qu'il qualifie "d'échec historique" "est la conséquence d'un manque de vision d'une part, d'erreurs stratégiques qui sont la résultante d'une méconnaissance profonde des réalités du Sénégal des profondeurs et des valeurs fondamentales qui structurent le mental des populations".
Toujours dans la même lancée, le leader de la Cap 21 souligne qu'en "s'acharnant avec une haine et une passion malsaine sur le candidat Wade et en oubliant totalement les besoins des populations faute de programme et de vision, ces mauvais politiciens ont écœuré l'opinion et fait l'objet d'un rejet quasi unanime". De même, signale le professeur Thiam, "le peuple Sénégalais réel est différent du peuple virtuel, entité nébuleuse formée de faux experts, d'analystes médiocres, d'aboyeurs interminables et de chroniqueurs stipendiés qui prennent leurs illusions pour des réalités". Et M. Thiam de conclure : "La déroute de l'opposition se trouve dans la qualité de ses hommes, dans leur manque d'envergure, dans leur mépris vis-à-vis de notre peuple et de ses valeurs".
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