Et, précise-t-il, même s’il est vrai que les orientations vont demeurer les mêmes, beaucoup de choses vont changer dans la politique de mise en œuvre pour permettre au Pit d’occuper enfin la place qui est la sienne dans l’espace politique sénégalais. Car, reconnaît-il, il est vrai que le Pit est un parti très respecté et écouté dans ce pays mais il est tout autant vrai que, même si elles suivent ce que fait ce parti, les populations ne le suivent pas encore dans leurs choix électoraux. Toutes raisons qui lui font dire que bien que la question de la direction du parti soit importante, elle ne focalisera pas les travaux autour d’elle. Il s’agira plutôt, pour les congressistes, de définir une politique pour ensuite voir quels sont les hommes, les femmes et les jeunes qui pourront permettre d’atteindre les objectifs qui auront été retenus.
Lesquels objectifs devraient tourner autour de l’élargissement du parti, son renforcement mais aussi le rendre plus attractif afin d’améliorer son score électoral. En effet, fait savoir le responsable régional du Pit à Thiès, depuis que ce parti existe il n’est jamais allé aux élections législatives en alliance avec d’autres partis politiques. Et, sous ce rapport, il estime qu’il y a énormément de choses à corriger. S’agissant de l’élection présidentielle, il se dit d’avis que le moment est venu pour le Pit et ses responsables de démontrer qu’aucun politicien n’est mieux né que ceux qui sont au Pit pour prétendre à la direction de ce pays.
Toujours selon le responsable régional du Pit, le prochain congrès devrait être le cadre pour faire l’évaluation de la politique dite de large rassemblement déroulé par ce parti depuis sa création. Car, dit-il, cette ligne de large rassemblement, bien qu’elle ait permis de faire sauter les verrous du Parti-Etat que fut le Parti socialiste, a aussi permis d’installer un monstre à la tête de l’Etat. Par conséquent, il estime qu’il urge de voir si cette politique a été une réussite ou pas. Et, comme s’il donnait une réponse avant la lettre, Amath Camara dira qu’il devra s’agir, au terme de cette évaluation, de tout mettre en œuvre pour que ce qui s’est passé avec Abdoulaye Wade ne se reproduise plus.
On retiendra que le dernier congrès en date organisé par le Pit remonte à l’année 1997 alors que statutairement il devrait se tenir tous les quatre ans. Aussi Amath Camara d’expliquer ce grand décalage non pas par une absence de volonté des dirigeants mais simplement par des raisons politiques et financières.
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