L’Alliance des forces de progrès (Afp) s’est prononcée sur la situation de corruption dans le milieu de la justice sénégalaise. Pour elle, « Le gouvernement de Me Wade est le premier responsable de cette image, lui qui ignore superbement le principe de la séparation des pouvoirs ». Les « Progressistes », avancent que « l’image que nous renvoie la justice ces derniers jours, constitue une autre source de gêne pour notre démocratie. Et la cause ne se trouve pas seulement dans la corruption annoncée de certains magistrats ». L’Afp juge que dans les systèmes de démocratie moderne, « les hommes élus ou désignés pour assumer des responsabilités d’Etat ont l’obligation de veiller à exclure la justice sélective et l’impunité qui sont l’une des premières causes de l’absence d’investissements, malgré le rituel du mensonge d’Etat, qui essaie de faire croire le contraire ».
L’Afp a décelé une « avalanche de dérive et autres scandales récents ». Ce qui «confirme l’installation de notre pays sous le régime de l’inattendu, au détriment de l’Etat de droit, de l’équité, de l’éthique et du bien-être des populations».
Elle a fait allusion à la gestion de la crise profonde que traverse le système éducatif qui « porte la même empreinte des gouvernants qui poursuivent leur dangereuse fuite en avant, en affirmant avec aplomb que l’examen du premier diplôme universitaire qu’est le baccalauréat, se déroule normalement ». Et de condamner « le choix irresponsable du gouvernement de Me Wade, qui a opté pour le dilatoire et la manipulation, au détriment de la qualité de l’enseignement, et aux seuls fins de juguler les revendications légitimes d’un mouvement syndical écœuré par le caractère discriminatoire et arbitraire de décisions aux relents politiciens ». Pour les « Progressistes », « cette crise scolaire n’est que la manifestation du malaise général qui frappe la plupart des corps de la fonction publique, les travailleurs des collectivités locales, ceux du privé comme la Sonacos et, au-delà du mouvement social, toutes les couches populaires, qu’il s’agisse du monde rural ou des habitants des villes et des zones périurbaines ». Pour eux, « les conséquences des hausses des prix des denrées de première nécessité, comme le sucre, et celles des produits énergétiques, tels que l’électricité, le gaz et le carburant, n’épargnent aucun Sénégalais, aujourd’hui ».
L’Afp invite ainsi le gouvernement de Me Wade « à avoir le courage de regarder la réalité en face, de reconnaître la gravité des faits et l’ampleur des risques de cette crise sur l’avenir de la jeunesse sénégalaise ».
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion