Pour « compléter l'architecture » institutionnelle et démocratique du Sénégal, le gouvernement du Sénégal a porté hier un projet loi organique modifiant la loi organique n-2007-23 du 22 mai 2007 relative au Sénat. Il s'agissait d'insérer dans le code électoral un nouveau titre définissant les conditions et les modalités de désignation des sénateurs, avec l'adoption des dispositions réduisant les délais d'organisation du Sénat. À l'arrivée, la majorité bleue sur 113 voix a adopté ledit texte avec 40 % de femmes pour les siéges du futur Sénat, mais aussi en refusant l'accès aux jeunes ; car mettant une barrière d'un minimum de quarante ans pour tout prétendant. Une institution des sages, car opposée à celle des « turbulents », réservée à tout jeune éligible.
Le président Abdoulaye Wade peut désormais nommer les 65 sénateurs, et fixer la date pour l'élection des 35 autres sénateurs. Le projet de loi modifiant la loi organique n-2007-23 du 22 mai 2007 relative au Sénat a été adopté hier lors de la plénière par la majorité bleue. Ainsi, 113 voix étaient pour, contre 04 voix et une abstention. Il s'agissait pour le gouvernement, représenté par le ministre de l'Intérieur, Me Ousmane Ngom, d'apporter des correctifs vis-à-vis du code électoral, car les règles posées pour l'organisation du Sénat, s'inspirent largement de celles qui régissent l'élection du président de la république ou de l'élection des députés. Il fallait donc les changer, notamment en ce qui concerne la convocation du collège électoral, du lieu de vote, des déclarations de candidatures, de la durée de la campagne électorale etc. Ainsi, pour ce scrutin, le collège électoral est composé de députés, de conseillers (régionaux, municipaux et ruraux), soit près de 15.000 électeurs. Le président de la république doit nommer les 65 autres sénateurs dont quatre seront issus des Sénégalais de l'extérieur. En ce qui concerne les 35 sénateurs, ils sont élus pendant cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour sur une liste comprenant un titulaire et un suppléant. « Les députés sont inscrits sur la liste de leur département de vote, par contre ceux de l'extérieur, vont voter à Dakar. Le tou t sur la supervision des présidents de tribunaux départementaux (en cas d'empêchement remplacés par les présidents des cours d'appel.) Ainsi, « aucun député électeur ne peut se prévaloir de plusieurs mandats électif s pour voter plus d'une fois da ns le même scrutin », stipule l'article premier de cette loi, conformément au principe l'unicité de la personne. D'autre part, le délai de convocation du collège électoral est passé de 70 jours à 35 jours, celui de la campagne de 21 jours à 15 jours, et les délais de publication des déclarations de candidature par le ministre de l'Intérieur, de 35 jours à 20 jours.
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