Invité de Télésud : Macky SALL s'attaque à Idy, Mamadou DIA, DANSOKHO

Le Premier ministre Macky Sall a profité de sa première visite officielle en France pour donner des clarifications sur la situation politique nationale au Sénégal sur le plateau de Télésud. Ainsi Macky Sall a tenté de remettre tout le monde à sa place: Idrissa Seck, Talla Sylla, le Président Mamadou Dia, Amath Dansokho entres atres pourfendeurs du régime libéral.

L'ancien Premier ministre Idrissa Seck et ses amis qui ne cessent de peindre un sombre tableau du bilan de l'alternance doivent revoir leur copie, si on se fie à la récente sortie de l'actuel Premier ministre Macky Sall. En effet, interrogé par la chaîne de télévision Télésud, Macky Sall affirme sans ambages que l'ancien Idrissa Seck a une part de responsabilité dans le bilan de l'alternance. ‘ Je laisse la responsabilité à Idrissa Seck qui a dit que l'époque Wade est révolue d'assumer ses propos. Je pense que quelqu'un qui a servi autant le président de la République en étant son numéro 2, son chef du gouvernement, son directeur de cabinet a une part entière dans le bilan qui a été fait, je lui laisse l'entière responsabilité de ses propos. Heureusement que les sénégalais ont une vision tout à fait différend. Vous savez moi, j'ai le culte du concret, moi je suis dans les choses concrète et palpable. Je ne fais pas de la spéculation, je ne suis pas aussi un maître de la parole.’

Et pour répondre au leader du Pit Amath Dansokho qui a récemment brocardé Me Wade dans les colonnes de notre confrère ivoirien le journal Faternité Matin, le Premier ministre Macky Sall minimise : ‘ Avec tous le respect que je lui dois mais ,les propos de Dansokho ne font plus bouger les gens au Sénégal. Il nous a habitué à des catastrophismes, il nous a toujours promis l'enfer au Sénégal. Dieu merci on a pas encore vu l'enfer. Il peut arriver qu'il dise des choses mais il les amplifie tellement que cela ne plus sérieux. On ne peut pas qualifier le Sénégal tel que Dansokho le fait. Le Sénégal est un peuple majeur que personne ne peut plus tromper ‘ .

Se faisant le défenseur de son ‘frère’ Karim Wade, Macky Sall se dit indigné par ceux - là qui n'arrêtent d'affirmer que le fils du Président accapare, avec la complicité de son père, les différents leviers financiers du pays. ‘On ne peut pas refuser à Karim Wade qui est un sénégalais comme n'importe lequel des sénégalais, c'est pas parce qu'il est de teint clair qu'il n'est pas sénégalais. C'est Karim Meissa Wade, il s'appelle, fils de son père. Pourquoi il n'aurait pas droit à assumer une fonction publique au Sénégal ‘, fulmine Macky Sall. Pour le Premier ministre, ces attaques contre le chef de l'Etat ressemblent plus à de la calomnie qu'à de la politique. ‘ Ce sont des attaques faciles. J'ai vécu difficilement ces attaques contre la personne de Abdoulaye Wade, je ne parle pas d'attaques contre le Président ou l'homme politique Abdoulaye Wade. Mais quand on attaque en disant : le père, la femme, le fils, la fille, ce n'est plus de la politique. Ce n'est pas normal. Nous avons tous une famille à préserver’. Et comme pour clore le débat sur l'ingérence de Karim Wade dans la gestion des affaires de l'Etat, le Premier minisre indique que ‘dans un passé très récent, le président Senghor avait son neveu dans le gouvernement, ça n'a pas choqué. Adrien Senghor était son fils, il a fait un travail, il n'y a pas eu de problème. Le président Diouf avait son propre jeune frère dans le gouvernement. Nous n'avons jamais remis en cause ce principe, c'est pas parce qu'on est jeune frère du président de la République, où on est fils d'un président qu'on peut pas travailler dans son entourage. C'est un faux problème’ .

Macky Sall, au détours d'une question, lance également une pique à Talla Sylla à propos de sa dernière sortie incendiaire et son appel à la désobeissance civile: ‘La démocratie suppose la liberté d'expression.Mais mon ami Talla Sylla que j'ai connu à l'université - j'étais son aîné- est un homme qui est engagé dans sa voie. Je pense qu'il a aussi ses expressions et il faut le comprendre. Je ne sais pas ce que comporte son appel à la désobeissance civile mais je crois qu'il n'ira pas jusqu'à refuser de s'alimenter’. Pour Macky Sall il n'y a pas de quoi fouetter un chat à propos du report des élections. ‘Je suis étonné d'entendre parler de coup d'Etat à propos du report des élections. Nous avons une Assemblée nationale qui est faite pour légiférer. La constitution précise dans quelles conditions on peut la modifier lorsqu'il y a des impératifs de calendrier . C'est nous qui gouvernons. Nous sommes donc chargés de proposer des lois à l'Assemblée nationale’, explique le Premier ministre.

Quant aux derniers incidents survenus dans sa ville entre ses militants et ceux du marabout -politicien Mamoune Niasse, Macky Sall semble tempérer les ardeurs. ‘C'est normal que ça bouillone. Mais le bouillonnement doit être fait par les idées. Il peut arriver qu'il y ait des débordements ça et là. C'est vrai que ma maison familiale a été attaquée mais tout cela il faut le mettre sur le compte de la politique et ne pas lui donner un contenu tout à fait différent d'accidents de parcours qui peuvent arriver dans une démocratie. Je crois que la démocratie sénégalaise est très solide et ancrée dans les convictions de ce peuple qui a longtemps lutté pour asseoir un régime démocratique. Et ce n'est pas par des vociférations et des incantations qu'on arivera à plonger le Sénégal dans la violence’ , avertit le Premier ministre et secrétaire général adjoint d Pds.