La conférence des leaders du front Siggil Sénégal s'est réunie hier au domicile de Amath Dansokho. Il a procédé selon Aminata Mbengue Ndiaye son porte-parole du jour, à la première évaluation de l'élection législative, pour laquelle le front a demandé le boycott. C'est ainsi que cette opposition retiendra dans l'expression des Sénégalais, leur désaveu du régime de Wade et parle de second tour de la présidentielle perdu par Wade. Aussi, a-t-elle fait observer qu'elle ne reconnaîtra pas la légitimité de l'Assemblée nationale issue de ce scrutin.
"Par leur refus de se rendre aux urnes, les Sénégalais ont désavoué Wade, son régime et ses méthodes". La déclaration est de Aminata Mbengue Ndiaye. Elle l'a tenue hier au domicile de Amath Dansokho. La socialiste et porte-parole du jour du Front Siggil Sénégal restituait ainsi la première évaluation que l'opposition boycotteuse a faite des élections législatives du 3 juin dernier. Élection pour laquelle, cette même opposition a demandé aux Sénégalais de ne pas se rendre aux urnes. Ainsi, pour ce qui est du taux de participation très faible des électeurs, le front a laissé croire qu'il n'en fut pas surpris, outre mesure.
Car selon Mme Ndiaye, "le vote des militaires a été un indicateur". La porte-parole du jour de l'opposition a considéré le scrutin d'avant-hier comme une sorte de "second tour" de la présidentielle du 25 février dernier. Et de conclure que, "la présidentielle ou premier tour a été emportée certes par Wade, mais les législatifs ou seconds tours ont été remportés par la coalition, le peuple et son opposition". Toutes choses qui ont amené la Socialiste à considérer que cette expression des Sénégalais "est un désaveu à l'endroit de Wade qui, en personne a battu campagne pour le compte de sa coalition en dépit de ses obligations d'État". Pour Aminata M. Ndiaye, c'est clair que les Sénégalais ne portent plus au cœur les libéraux. Pour cela, elle a demandé tout bonnement à Wade "de revoir sa copie. Et de savoir lire dans la main qui avait été tendue par ses adversaires, et la société civile".
Assemblée nationale illégitime
Tout compte fait, l'opposition ne compte pas s'arrêter là dans son appréciation du scrutin dernier. Elle a dit "se refuser de reconnaître l'Assemblée nationale qui sera issue de ces législatives". Elle en prend à témoin les observateurs nationaux et internationaux qui eux-mêmes ont fait le constat, de la faible mobilisation des Sénégalais, pour ce scrutin. Mais, l'opposition a aussi dit qu'elle n'ira pas jusqu'à demander la dissolution de cette Assemblée qu'elle ne reconnaît pas. Et pour ce qui est du second jalon de son action, les leaders se retrouveront chez Amath Dansokho vendredi prochain pour en décider.
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