Le marathon budgétaire a démarré, hier, à l’Assemblée nationale sous la présidence du Pr Iba Der Thiam. Le gouvernement était représenté par le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, ayant à ses côtés ses collègues du Budget, Abdoulaye Diop et des Relations avec les Institutions et des Affaires sociales, Faustin Diatta. Les budgets des pouvoirs publics ont été votés. Les travaux se poursuivront aujourd’hui avec le passage des ministères de l’Energie (9h), de la Fonction publique (15h) et de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (18h).
Présentant les considérations générales sur le projet de loi de finances 2010, le président de la commission de l’Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération économique, Alé Lô, a noté qu’à travers le présent Rapport économique financier (Ref), l’objectif du gouvernement est de porter le taux de croissance économique réelle à 4,1 % en 2010. « Il faut reconnaître que la croissance économique mondiale après avoir baissé en 2007, en 2008 et dans les premiers mois de 2009, devrait connaître un redressement pour l’année 2010, avec l’amorce notée au cours du second semestre 2009 dans les pays industrialisés », a poursuivi le député. Et d’ajouter qu’au Sénégal l’activité économique, en 2008, a été caractérisée par la hausse des prix à la consommation d’environ 6 %, la mise en œuvre de la Grande offensive agricole pour l’abondance et la nourriture (Goana), des retards de paiements de l’Etat vis-à-vis du secteur privé, les difficultés des Industries chimiques du Sénégal et le ralentissement du secteur tertiaire. Ce qui avait conduit à une chute de la croissance de 4,8 % à 2,5 %.
S’agissant du taux de croissance projeté à 4,1 % en 2010, le président Lô a souligné qu’il est possible avec l’hypothèse d’un maintien d’un niveau relativement élevé des prix des produits pétroliers, de conditions climatiques favorables au secteur primaire, d’un redressement du secondaire et d’un bon comportement du tertiaire. Selon lui, pour 2010, en vue de renforcer la crédibilité budgétaire, le gouvernement veut privilégier des mesures. Il s’agit de l’amélioration de la planification budgétaire par des prévisions de recettes et de dépenses réalistes et par l’élaboration de cadres de dépenses sectoriels à moyen terme ; la limitation des dépenses dotées de crédits évaluatifs et enfin l’identification de risques pouvant affecter sensiblement l’exécution budgétaire et la définition de mécanismes d’alerte précoce. Auparavant, M. Lô avait rendu un vibrant hommage à feu Youssouph Diop, ancien Inspecteur du Trésor et député, décédé au cours de l’année, qui illuminait les travaux de la session par son incomparable maîtrise de toutes les arcanes des Finances publiques.
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