Mahmoud Saleh accuse : Idrissa Seck a détourné 16 milliards par mois entre 2000 et 2004

Après avoir mis en garde contre un ‘coup d’Etat rampant’ puis ‘debout’ contre le président de la République au moment où Idy occupait les fonctions de Pm, Mahmoud Saleh est revenu à l’attaque. Animant, hier, une conférence de presse, le leader du Nouveau Parti a accusé l’ancien maire de Thiès d’être l’auteur d’une prévarication de 16 milliards de francs par mois au moment où il exerçait les fonctions de Premier ministre du Sénégal. Ceci, à travers la manipulation des dépenses ordinaires du budget général de l’Etat. Mahmoud Saleh invite publiquement Idrissa Seck à répondre à cette accusation, ‘au lieu de me taxer de larbin. Je suis prêt, s’il m’assigne, à répondre devant le juge’, a dit Saleh. Lequel n’a pas digéré que l’ex-maire de Thiès l’ait traité de ‘larbin’ à la solde de Wade. ‘Si Idrissa Seck se définit comme un larbin, moi non ! On ne m’actionne pas, on ne commande pas mes propos. Seul mon parti m’actionne’, a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le leader du Nouveau Parti a servi de relais à Macky Sall qui tenait à démentir les déclarations de Idrissa Seck selon lesquelles le président de l’Assemblée nationale, après un tête-à-tête avec lui, a retiré les attaques que lui Macky avait formulées à son égard. En effet, c’est, en pleine conférence de presse que Mahmoud Saleh a réceptionné un coup de fil du président de l’Assemblée nationale actuellement au Canada. ‘C’est Macky Sall qui m’appelle depuis le Canada. Il dit qu’il dément formellement les propos tenus par Idrissa Seck lui prêtant le fait d’avoir eu à lui présenter des excuses concernant les propos qu’il aurait tenus à son égard. C’est archi-faux’, a rapporté Mahmoud Saleh. Citant toujours le président de l’Assemblée nationale, le ministre-conseiller de Wade indique que c’est seulement en deux occasions que M. Sall a eu à parler de l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck. La première fois, c’est quand il s’est agi de dé-classifier le rapport de l’Inspection générale d’Etat relatif aux chantiers de Thiès. La deuxième, c’est pendant la constitution de son parti, Rewmi. Et, ‘toutes ces sorties, Macky Sall les a faites dans le cadre de ses fonctions de Premier ministre’, précise M. Saleh.

Idrissa Seck n’a pas été le seul à essuyer les critiques du trotskiste. L’entourage du président de la République en a, également, eu pour sa dose. A ce dernier, le patron du Nouveau Parti demande de se débarrasser de sa garde rapprochée constituée ‘de parasites, de vermines et de sangsues qui sucent le sang du peuple et son sang à lui-même (Wade)’. ‘Ils (son entourage) passent tout leur temps à lui raconter des histoires tout en lui cachant la vérité.

Or, on ne construit pas un pays par des intrigues’, avertit M. Saleh. Selon qui, l’une des missions du Nouveau Parti sera de combattre ‘ces parasites’ qui entourent le chef de l’Etat au niveau des institutions et sur le terrain politique. Pour lui, si Wade n’a pas la bonne information, il ne pourra jamais prendre la bonne décision. Voilà pourquoi, explique le ministre conseiller de Wade, ‘le chef de l’Etat doit avoir un entourage sain, composé de personnes saines qui serviront de relais entre lui et le peuple’.

Sur la crise économique que traverse le pays, le Nouveau Parti apporte ses solutions. Mahmoud Saleh et ses camarades proposent entre autres, la réduction des charges de l’Etat, la diminution de la taille du gouvernement de moitié, la dissolution du Sénat.

Par, ailleurs, le Nouveau Parti a soulevé un certain nombre de questions auxquelles il invite le gouvernement à apporter des réponses ‘légitimes’. Il s’agit de clarifier les rapports entre le Trésor public et l’Anoci. Des rapports que Saleh et ses camarades trouvent ‘douteux’. Saleh et ses camarades s’interrogent, dans la même veine, sur la destination réelle des 90 milliards reçus de Sudatel. Parce qu’il n’y a pas eu de Loi de finances rectificative pour inclure cet argent dans le budget de l’Etat.