Source : Le Populaire
« C’est sans commentaires. Tout le monde est sorti. C’est une chose que l’on ne pouvait pas imaginer en 2000 », a laissé entendre, hier, Ousmane Tanor Dieng, à la fin de son « doxantu », à travers plusieurs artères de la capitale. Visiblement satisfait de l’élan populaire que la caravane verte a suscité, le candidat socialiste à l’élection présidentielle d’en déduire que « les Sénégalais ont regretté leur choix du 19 mars 2000. Aujourd’hui, Ils ont compris qu’ils avaient fait un mauvais choix, parce que le régime de Me Abdoulaye Wade a fini de démontrer qu’il ne sait pas travailler ». Très en verve, Tanor de promettre de faire un état des lieux de l’économie sénégalaise, avec un audit général des finances publiques, en particulier les dépenses, au cas où il accèderait à la magistrature suprême. En effet, l’enfant de Nguéniène estime qu’« à ce niveau-là, il y a un gaspillage qui est actuellement incroyable. L’Etat vit au-dessus de ses moyens ». Et de menacer : « Ceux qui sont responsables de fautes seront jugés, mais en conformité avec la loi ». Mais il tient à préciser : « Pas ce qu’on a fait ici, avec des jugements à géométrie variable. On prend les gens, on les défère, s’ils ont peur, on les garde, s’ils n’ont pas peur, on les envoie en prison ». En guise d’exemple, il déclare : « On prend des personnes comme M. Bara Tall, à qui on a demandé de préfinancer les ‘Chantiers de Thiès’. Il va aux banques, il cherche son préfinancement et ensuite on lui dit : ‘vous avez surfacturé’. Cette méthode de travail n’est pas bonne ».
Tanor annonce un audit général des finances publiques, en cas de victoire
Ousmane Tanor Dieng se veut clair : « sur le plan économique, si Dieu me donne la chance que les Sénégalais me fassent confiance, d’abord, la première chose que nous allons faire, c’est de remettre le Sénégal sur les rails. Parce qu’il y a tellement de démolitions, tellement de malfaisances, sur le secteur économique, que tout le tissu industriel est par terre. Que ce soit au niveau du secteur de la pêche, que ce soit au niveau du secteur textile, que ce soit au niveau des Ics, toutes les industries sont par terre ». Aussi se demande-t-il : « Qu’est-ce qu’il faut faire ? » Avant de répondre : « La première opération, c’est de redresser ces secteurs. Et ça, nous sommes capables de le faire, parce que nous avions laissé ces secteurs-là en bon état. Nous envisageons dans ce cadre-là d’organiser les Etats généraux de l’économie et de l’emploi. Mais, personne ne va m’amener à prendre des engagements ici, dont je ne suis pas sûr que je pourrai les respecter. Je pense que ça, c’est mon credo ». Il faut souligner que la caravane verte conduite par Ousmane Tanor Dieng a fait sensation, hier, au niveau de toutes les artères qu’elle a arpentées. De Castors à Yarakh, où Tanor a rencontré des pêcheurs et des émigrés clandestins, à Ouagou-Niayes, en passant par les marchés Sandaga, Tilène et Hlm, les populations sont spontanément sortis pour communier avec le candidat socialiste. Partout, c’était l’effervescence.
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