Idrissa Seck et ses partisans n'ont pas encore saisi le Comité directeur du Pds pour leur éventuel retour dans la formation libérale ainsi le leur avait suggéré, depuis Paris, Me Wade. Pour Oumar Sarr - qui n'écarte pas l'éventualité d'une saisine de cette instance - rien n'est encore décidé. Un problème de calendrier, justifie-t-il. Du côté du Pds, on ne presse pas, non plus, le pas. Les priorités semblent être ailleurs.
Depuis que le président Abdoulaye Wade a annoncé, à Paris, que pour revenir au Pds, Idrissa Seck doit nécessairement passer par le Comité directeur de son ancien parti, c'est le statu quo. Le Rewmi, encore moins son président, n'a toujours pas saisi cette instance du parti libéral. Pour Oumar Sarr - qui n'écarte pas l'éventualité d'une saisine du Comité directeur du Pds - rien n'est encore décidé. Un problème de calendrier, justifie-t-il. ‘On était presque tous en vacances hors du pays. Moi-même, je viens de rentrer’, déclare-t-il lorsque nous l'avons joint, hier, par téléphone. Pour sa part, Idrissa Seck dont le retour au Sénégal était annoncé avec imminence, il y a un mois, ne devrait pas rentrer, avant la décision du Comité directeur du Pds.
Du côté du Pds, on ne presse pas, non plus, le pas. Les priorités semblent être ailleurs. Une commission restreinte planche sur la réforme des statuts du Pds. Des textes à la confection desquels Idrissa Seck risque de ne pas participer et qui devraient s'appliquer à lui si, toutefois, il devait revenir dans le parti de Me Wade. Les nouveaux statuts pourraient ne pas être à son goût. Le chef de l'Etat est rentré de vacance, la semaine dernière, mais c'était pour aussitôt reprendre le vol pour La Mecque pour effectuer la Oumra. Point d'Idrissa Seck dans ses discours où les Tgv et la troisième licence de téléphonie occupent la place nodale.
Cela fait maintenant un mois et quinze jours, depuis que le président Abdoulaye Wade a reçu une délégation de Rewmi conduite par Oumar Sarr au palais de la République. Ce jour-là, le président de la République avait annoncé, avec enthousiasme, le retour d'Idrissa Seck au Pds. Me Wade était manifestement aux anges au point qu'il n'a pu supporter que le porte-parole du président de Rewmi puisse mettre un bémol dans ses propos alors que, pour le chef de l'Etat, tout était déjà réglé comme sur du papier à musique. Puis, curieusement, le chef de l'Etat annonce à Paris, où il était de passage pendant ses vacances estivales, qu'Idrissa Seck devra passer par le Comité directeur du Pds pour se voir délivrer un quitus devant lui permettre de réintégrer le parti libéral. Ce revirement spontané avait laissé sceptique bon nombre d'observateurs avertis de la scène politique. Le Pds ayant toujours fonctionné, telle une entreprise, de manière verticale. C'est-à-dire que les décisions émanent du sommet pour être appliquées sans amendement par les instances. Que Me Wade laisse le premier et le dernier mot au Comité directeur de son parti sur une question aussi crypto-personnelle que ses relations avec Idrissa Seck, était un peu inhabituel. N'avait-il pas déclaré à plusieurs occasions que ce qui l'oppose à son ancien numéro deux, il n'y a que lui et ce dernier qui connaissent le fond du problème ? Qu'est-ce qui s'est passé pour que Me Wade libéralise son différend avec Idrissa Seck ?
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