La loi autorisant le vote des militaires et paramilitaires a été votée par l’Assemblée nationale sénégalaise le 19 juin 2006. Militaires, gendarmes, policiers, douaniers et autres agents des eaux et forêts sont désormais autorisés à accomplir leur devoir citoyen à l’image de tous les Sénégalais qui ont le privilège de voter depuis 150 ans.
Selon le quotidien Le Soleil qui a fait un dossier sur le sujet le 20 juin 2007, "les corps militaires et paramilitaires ont été jusque-là privés de vote à la suite des fameux événements de 1962. Senghor et Mamadou Dia étaient à l’époque à couteaux tirés. L’autorité politique d’alors prit même la décision d’étendre cette interdiction aux forces de Police et au service national de l’hygiène publique".
Le ministre de l’Intérieur Me Ousmane Ngom, interpellé lors du vote de la loi consacrant le vote des corps militaires et paramilitaires, avait laissé entendre que cela participait d’un approfondissement de la démocratie.
Du côté des autorités militaires et policières, la mesure a relativement été bien accueillie. Mais dans les casernes, on surveille cependant la troupe pour éviter que l’ambiance de campagne électorale ne créé des divisions dans les rangs.
Idrissa Seck a été jusqu’ici, le seul candidat à avoir demandé aux forces de sécurité de voter pour lui. La semaine dernière en effet, au Musée des forces armées, il a sollicité publiquement leur vote.
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