"On n’est tenté de croire que l’on est dans une logique de non retour. Le processus est irréversible", a en effet déclaré Cheikh Yérim Seck journaliste à Jeune Afrique. Il ajoute qu’"il y a des indices qui militent en faveur de retrouvailles imminentes" entre le président Wade et son ancien numéro deux. En effet, estime-t-il, "les rapports Wade et Idy sont d’une grande complexité que toute analyse qui ne prend pas en compte cette dimension" est biaisée. Selon le journaliste de l’hebdomadaire parisien, "Idrissa Seck, c’est Wade plus les sourates et quelques gadgets technologiques". C’est pourquoi il est fondé à croire que "Wade est aujourd’hui confronté au défi de sa succession et pour organiser sa succession, Wade ne peut pas le faire dans un schéma en dehors de Seck". Il en veut pour preuve la deuxième place de Idy obtenue lors de la dernière élection présidentielle. "Ne pas tenir compte de cette donne, c’est faire de la politique fiction", estime-t-il. Le journaliste de l’hebdomadaire parisien croit aussi savoir que "la meilleure façon pour Wade de sécuriser sa succession, c’est d’avoir Idy dans son schéma". Dans cette perspective, le journaliste de Jeune Afrique pense que dans les prochains jours, Idrissa Seck sera appelé à jouer un rôle dans l’Etat ou au sein du Pds. Pour lui, il n’ y a que deux hypothèses possibles : "ou Idy joue un rôle institutionnel ou politique. Soit il est président du Sénat ou il est Premier ministre. S’il joue un rôle politique dans le cadre de la refondation, il aura une place de numéro 2 aux côtés des autres numéro 2 avec une fonction précise pour chacun", explique M. Seck.
Par ailleurs, notre confrère est d’avis que l’idée de vouloir une succession de type dynastique n’est pas nouvelle. Mieux, "c’est une hypothèse sur laquelle travaille le président Wade depuis longtemps". Cependant, dit -il "si Abdoulaye wade est convaincu qu’il peut faire une transmission à son fils Karim, il ne renoncera pas".
En outre, Cheihk Yérim Seck, parlant de la situation politique globale estime que "nous sommes dans un contexte politique particulier". Ainsi il constate que l’idée de la succession du président Wade, contrairement à ce que passe dans les autres pays, n’est pas soulevée par l’opposition mais par sa propre famille. "C’est sa propre famille qui pose le débat. La "Génération du concret" est plus que jamais dans une logique de succession", dit-il.
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