La ‘Génération du concret’ n’a pas pu contenir sa colère à l’annonce du retour au Pds de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Ainsi, les camarades du fils du président de la République, Karim Wade, l’ont signifié, hier, par la voix d’Abdoulaye Baldé, vingt-quatre heures seulement après que ces retrouvailles ont été rendues publique. ‘Nous sommes contre la manière dont ces retrouvailles (entre Idrissa Seck et Abdoulaye Wade) ont été faites et avons décidé de le dire haut et fort’, déclare sans ambages le numéro deux de la ‘Génération du concret’, Abdoulaye Baldé. Avis qu’il partage avec Karim Wade. Comme qui dirait que ce dernier sonne la révolte contre son père.
Dès lors, on comprend pourquoi ce mouvement ne compte pas s’arrêter à de simples condamnations. Il a, plutôt, décidé de combattre cette situation. A l’origine de leur courroux, la manière dont ces retrouvailles se sont déroulées, sans même recueillir l’avis de la base. ‘L’on ne décide pas comme ça de ramener des gens dans un parti ou dans une coalition. Certes, Abdoulaye Wade a pardonné Idrissa Seck et c’est bien puisque c’est son droit le plus absolu. Mais il faut aussi laisser le soin aux militants de base et responsables de s’exprimer afin qu’on sache s’ils l’ont, à leur tour, pardonné ou pas. Quand deux responsables nationaux expriment une position, il faut que ceux qui sont à la base s’expriment’, explique le secrétaire général de la présidence de la République. Mais en plus de s’exprimer par voie de presse, Abdoulaye Baldé et ses amis comptent défendre leur point de vue dans les instances du Pds. ‘Nous le ferons aussi bien au prochain Comité directeur que dans les autres instances’, précise-t-il.
Pour éviter qu’on ne voit dans cette réaction quelque chose de crypto-personnel, la ‘Génération du concret’ a précisé qu’elle ne peut pas avaliser une telle forfaiture parce qu’elle a comme credo ‘le retour à une certaine morale politique et le bannissement des volte-face et autres reniements perpétuels’. Les retrouvailles de la famille libérale devraient, selon ses responsables, être fondées sur l’éthique. Voilà pourquoi ‘nous sommes contre ces retrouvailles et avons décidé de nous battre’, soutient Abdoulaye Baldé. Comme pour le confirmer, dans son communiqué rendu public hier, la ‘Génération du Concret’ porte à l’attention de ses militants et sympathisants que pour relever les défis ‘d’aujourd’hui et de demain’, le Sénégal ‘a besoin de rassembler des femmes et des hommes profondément attachés aux valeurs et principes que sont le travail, la fidélité, le respect, la loyauté, la tolérance et l’honnêteté. Valeurs et principes que l’on ne retrouve pas chez M. Idrissa Seck’.
Abdoulaye Baldé a saisi l’occasion pour exprimer la position de la section communale Pds de Ziguinchor qu’il pilote, sur une coalition avec le parti d’Idrissa Seck. C’est pour informer que ‘le Pds ne s’alliera pas au Rewmi à Ziguinchor’. Et de rappeler qu’’on est en période d’investiture et nous avons fait notre planning et déjà discuté avec des partis amis pour la formation de notre coalition’. Comme pour convaincre de l’impossible alliance des deux formations, le patron des libéraux de Ziguinchor renseigne que ‘le Rewmi, à Ziguinchor, est déjà en coalition avec Robert Sagna, donc, qu’il continue sur cette voie. Il est hors de question de s’allier avec eux (Rewmi) en direction des élections locales’, insiste-t-il. Mais portant la voix de la ‘Génération du concret’ et celle de la section communale Pds de Ziguichor, Abdoulaye Baldé ajoute que ‘les libéraux de Ziguinchor, tout comme la Génération du concret, récusent les volte-face à n’en plus finir à l’approche de chaque élection pour des retrouvailles de façade’.
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