De même, l’argument de la « frustration » avancé par les membres du Mfdc ne saurait prospérer. « Nous n’avons pas vécu cela (des frustrations), je me sens sénégalaise », a-t-elle insisté.
Native de Dakar, elle dit s’être impliquée dès ses années estudiantines à l’Université publique de Dakar (Ucad) dans la gestion de la paix pour cette région sud du Sénégal, et « compris par la suite qu’il y avait une sorte de désinformation sur une jeunesse (celle qui a rejoint le maquis) qu’on avait induit en erreur ».
Par ailleurs, Innocence Ntap Ndiaye pense que les assassinats de Shérif Samsidine Aïdara, le 20 décembre 2007, impliqué dans le processus de la paix, précédé du meurtre en fin décembre 2006, de l’ancien président du Conseil régional de Ziguinchor, Oumar Lamine Badji, procèdent de « l’extrémisme de certains et de la vengeance ». Pour elle, « l faut que l’Etat fasse tout pour découvrir les auteurs ».
La responsable politique libérale à Ziguinchor a confié sa « peur » surtout lorsqu’un journal à titré « A qui le tour demain » ; « il y a ne sorte de psychose », a déploré Innocence Ntap Ndiaye, ajoutant que « c’est au Casamançais eux-mêmes à arrêter la spirale ».
En outre, Mme Ntap Ndiaye est convaincu que « nous sommes en fin de crise », soulignant qu’il s’agit maintenant d’amener « ceux qui restent (les réfractaires) à signer des accords de paix définitive ». Elle a fait constater la division du Mfdc, voire des cadres casamançais engagés dans le processus de la paix. Elle a dit ne pas être membre du Collectif des cadres casamançais dirigé par l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, avec lequel elle a eu récemment des échanges aigres-doux par voie de presse. Selon M. Ntap Ndiaye, « il faut aller vers une autre structure pour s’entendre sur la manière participer au processus de la paix ».
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