Saint-Louis, 29 déc (APS) - L'historien El Hadji Ibrahima Ndao a estimé qu'au Sénégal ''les périodes électorales ont été toujours marquées par la violence'' avant de souligner à ce propos que le summum a été atteint par les affrontements entre partisans de Lamine Guèye et de Senghor lors de la campagne pour le référendum de 1958.
''Cette violence s'explique par le fait que nous sommes un peuple de passionnés'', a ajouté l'historien qui introduisait récemment une conférence au lycée ''Ahmet Fall'' dans le cadre de la récente croisière littéraire.
''Les gens, selon M. Ndao, ne fondent pas seulement leur conviction sur des idées mais interprètent toute opposition contre leurs leaders comme une attaque physique''.
''Cette violence a parfois été meurtrières. Lamine Guèye a failli perdre la vie à Bignona et a échappé de justesse à une embuscade'', a rappelé l'historien qui se souvient également d'une autre embuscade tendue à l'ancien président de l'assemblée nationale à Keur Madiabel où certains de ses partisans avaient trouvé la mort.
Selon l'ingénieur qui a dit s'être mué en ''braconnier de l'histoire'' avec son livre axé sur les conquêtes démocratiques au Sénégal, ''l'opposition entre Senghor et Lamine Guèye était visible partout dans les rues avec leurs militants respectifs qui s'habillaient respectivement en vert ou rouge''.
Durant sa conférence, El Hadj Ibrahima Ndao est également revenu sur la crise constitutionnelle ayant opposé en 1962 Mamadou Dia à Léopold Sédar Senghor.
Revenant sur ces événements marqués par le fait que l'assemblée nationale qui avait pris majoritairement le parti de défendre le président Senghor, il les a expliqués par la volonté des députés de préserver leurs intérêts fortement menacés par Mamadou Dia rendu impopulaire par des mesures nationalistes.
AMD/CTN
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