A chaque fin d’année, les boites de nuit et autres lieux de distraction ne désemplissent pas. Pour cette année, les jeunes filles et garçons préfèrent fêter en famille dans la sobriété ou assister à des chants religieux.
« Cette année, je compte fêter en famille. » C’est par cette phrase que la jeune Combé Faty compte résumer la Saint-Sylvestre ou fête du 31 décembre, dernier jour de l’année 2009. Assise sur un fauteuil dans son salon de beauté, cette fille âgée d’une trentaine d’années est convaincue que l’heure n’est plus aux dépenses folles. « L’année dernière, j’étais partie danser avec mon copain.
Il y avait des gâteaux pour toute la famille. Mais, aujourd’hui, la situation est tout autre. Je crois que toute personne responsable refusera de faire des dépenses inutiles », déclare-t-elle. Plus loin, Aminata Seck attend tranquillement l’arrivée d’un minibus Tata. Doudou Sarr compte célébrer le 31 décembre « comme le 24 décembre ». Je vais manger et aller au lit », se contente-t-il de dire. Native d’un 31 décembre, la jeune Ami Collé, pour ses intimes, promet de bien fêter son jour anniversaire. « Je dois nécessairement fêter cette date. Mais, attention, fêter ce n’est pas obligatoirement aller danser. D’ailleurs, je n’ai jamais été dans une boîte de nuit. Toutefois, il y aura de l’ambiance à la maison », promet-elle. Comme pour conforter les propos d’Ami Collé, Coumba Diop déclare : « je n’ai rien contre ces jeunes filles ou garçons qui fréquentent les boîtes de nuit. En ce qui me concerne, cette fête est une occasion pour rendre grâce au Tout-Puissant. Je suis une talibé de Baye Niasse et notre guide nous a inculqué cette pratique qui consiste à remercier Dieu chaque fois que l’occasion se présente.
Notre dahira va organiser un gamou (chants religieux) le jour du 31 décembre », soutient-elle à cœur joie. Fatou Diaw Sall ne compte pas sortir. « La crise économique m’empêche d’aller danser, même sans mon copain qui est hors du pays. L’année dernière, j’ai acheté des gâteaux pour ma famille. Mais, cette année, j’ai de sérieux problèmes pour faire une bonne dépense afin de pouvoir offrir à ma famille un bon dîner », se désole-t-elle. Aly Dieng fera les choses dans l’intimité totale, « être avec ma copine, aller à la Place de l’Indépendance ». Fatima Ndiaye, 25 ans, compte enterrer l’année 2008 dans l’ambiance festive et romantique. Cette jeune fille dépigmentée, de taille élancée, pense qu’une femme doit vivre sa jeunesse. « La fête de fin d’année est la seule occasion que j’aie pour sortir avec mon copain. Il faut vivre son amour avec l’homme que l’on aime surtout, dans l’intimité », confie-t-elle. Adepte des soirées dansantes, la jeune Seynabou Guèye prépare la fête avec sérieux ». Même si je dois dépenser 50.000 francs Cfa pour cette fête de fin d’année, je le ferai. Pour rien au monde, je ne raterai la soirée de Youssou Ndour au Cices, le 31 décembre. Alors, bonne fête de fin d’année à tout le monde », souhaite-t-elle, gaîment.
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