La cohabitation s’annonce de plus en plus difficile entre les membres du Conseil rural de Ndiamacouta et les responsables de près de soixante-quatorze (74) villages du Kabada-Est toujours dans la même collectivité locale au Nord-Est de la route nationale N°4 qui relie Sénoba à Ziguinchor.
Pour rappel, ces délégués du Kabada-Est avaient convoqué le dimanche 29 janvier dernier, une grande Assemblée générale de tous les habitants de la zone pour décrier l’éloignement du siège du Conseil rural et les nombreux préjudices liés au manque d’infrastructures adéquates et à l’obtention des pièces d’état civil. « Nous sommes très mal administrés. Le siège du conseil rural est à plus de 56 kilomètres de certains villages situés aux alentours de N’Dorna dans le département de Kolda. Il n’y a presque pas de routes. Imaginez déjà les difficultés que nous éprouvons pour nous déplacer surtout pendant l’hivernage soit pour évacuer nos malades, les femmes enceintes par exemple, soit pour aller trouver une pièce d’état-civil. C’est pourquoi nous exigeons avec véhémence le redécoupage de la communauté rurale avec comme siège à Tankon », avaient laissé entendre Aliou Diallo et Samba Yandé Diallo, tous deux, délégués du Kabada-Est.
Cette requête a fait l’effet d’une bombe dans toute la communauté rurale de N’Diamacouta avec des manifestations de désapprobations surtout à l’Ouest de la communauté. Pour sa part, le président du Conseil rural soutient qu’il s’agit d’une entreprise de déstabilisation dirigée contre son institution. « Je suis et reste ouvert au dialogue. Mais, ce que je ne peux pas admettre, c’est de laisser des gens irresponsables tenir de pareilles rencontres aux allures de fractionnisme dans l’ensemble du territoire communautaire. Je sais qu’il s’agit d’individus mal intentionnés qui se laissent guider par des politiciens mal éclairés et visiblement rejetés par les populations. Ce mercredi 15 février, nous avons entrepris une campagne d’information et de sensibilisation des autorités administratives sur les risques d’un affrontement qui pourrait s’en suivre », a dit Hadji Cissé.
Son premier vice-président, Samba Diadiou lui emboîte le pas et précise qu’une délégation de signatures lui a été faite par le président pour qu’il délivre les pièces d’état civil car habitant le Kabada-Est. De leur côté, Kéba Diallo, fils du chef de village et Mamadou Diallo, porte-parole du chef de village de Tankon, ont déclaré que « la localité de Tankon n’est pas unanime sur cette question du redécoupage de la communauté rurale de N’Diamacouta et le chef de village n’a jamais adhéré à cette cause », ont-ils ajouté. Mais le camp adverse semble minimiser ces menaces qu’il a qualifiées de tempête dans un verre d’eau. Affaire à suivre…
0 Commentaires
Participer à la Discussion