Pour cause de travaux, circuler est de plus en plus difficile à Dakar APA Dakar (Sénégal) Les automobilistes de Dakar ont commencé à vivre mercredi un nouveau calvaire, avec le démarrage effectif des travaux d’aménagement et d’extension de plusieurs artères de la capitale sénégalaise, dans la perspective du 11e sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci), prévue au Sénégal à une date non encore définitivement déterminée, après plusieurs renvois.
« Nous avons commencé à appliquer le plan alternatif de la circulation, mais ce n’est qu’un début », a déclaré, Mactar Guèye, coordonnateur du Comité ad hoc, chargé du plan de circulation alternative sur la corniche- ouest. La circulation était quasiment impossible dans plusieurs endroits de la ville, particulièrement sur la corniche- ouest, l’une des artères les plus fréquentées de la ville.
Longeant la mer sur plus de 10 km, du sud au nord, le boulevard de la corniche relie le quartier administratif et commercial (Plateau) à Fann et Almadies, deux des zones résidentielles parmi les plus huppées de Dakar.
Elle dessert aussi l’aéroport Léopold Sédar Senghor, l’Université Cheikh Anta Diop par l’Ecole supérieure polytechnique et l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN).
Le programme d’aménagement dont la cérémonie officielle de pose de la première pierre a été présidée le 30 avril dernier par le président Abdoulaye Wade, prévoit l’aménagement d’un tunnel, ce qui en ferait le premier ouvrage de ce type dans la capitale sénégalaise.
Il est aussi question de « toucher » au vieux cimetière musulman. Depuis plusieurs décennies rappelle-t-on, plus personne n’y enterre de mort. Repose au cimetière dit de « Soumbedioune » (dans le quartier de la Médina), Blaise Diagne (1872-1934), premier député noir entré au parlement français en 1914
Sur d’autres voies, il est tout aussi prévu de construire des échangeurs, un viaduc, des ponts et des aménagements paysagers, le tout, dans le but de faciliter la mobilité à Dakar pendant et après le futur sommet de l’OCI.
Selon les nombreux constats des journalistes, le démarrage des travaux qui dureront jusqu’au 30 juin 2007, a pris de court certains usagers de la route, malgré les nombreuses annonces et publicités dans la presse et sur des panneaux d’affichage. Ils ont bloqué « tout le système de transport automobile qui se trouve ainsi asphyxié », a rapporté un journaliste de la Radio télévision sénégalaise (Rts, publique).
Pour entrer ou sortir de la capitale, des déviations sont effectuées sur les rues et ruelles adjacentes à celles concernées par les travaux, provoquant des vrombissements de moteurs et d’interminables concerts de klaxons inhabituels et énervants pour les populations riveraines.
Les automobilistes en partance pour la banlieue sont particulièrement affectés par ces changements d’itinéraires qui les obligent parfois à plusieurs détours pour rejoindre leurs domiciles ou leurs lieux de travail.
Selon les autorités sénégalaises en charge de la réalisation des ouvrages, « les travaux se feront de nuit et de jour lorsqu’ils atteindront leur vitesse de croisière ».
De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer le démarrage concomitant des travaux sur toutes les routes concernées.
La configuration géographique de Dakar est une des causes des difficultés de circulation dont tout le monde se plaint dans la capitale sénégalaise.
Non seulement la ville se trouve dans une presqu’île sur la façade Atlantique, mais encore un exode massif qui a député dans les années 70, pour cause de sécheresse dans le pays a considérablement gonflé sa population.
Le flux ne s’étant plus arrêté depuis, la ville est encombrée dans tous ses axes avec une population de plus de 2 millions d’habitants.
On estime que un Sénégalais sur cinq habite dans la région de Dakar, soit sur un espace égal à seulement 0,3 pour cent du territoire national qui couvre 192. 000 km2 pour environ 10 millions d’habitants.
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