CRISE A TRANSRAIL - Recherche de solutions : Le président de la République entre en jeu

Ce que les différents syndicats de cheminots souhaitaient depuis des mois, ils vont l’obtenir aujourd’hui avec l’audience que le président de la République a décidée de leur accorder en présence de leur ministre de tutelle Habib Sy.

C’est une forte délégation représentant à la fois la Fédération des travailleurs de Transrail et le Syndicat unique des travailleurs de Transrail, les deux syndicats maison, qui va aller devant le Président évoquer les maux que connaît l’entreprise et faire cas de certaines de leurs revendications à l’origine du débrayage des 12,13 et 14 juillet dernier qui avait paralysé le réseau.

Il s’agit notamment du rejet de l’accord d’établissement, de celui de l’application de la grille salariale et la reprise des agents licenciés depuis le démarrage de l’entreprise. Ces 72 heures de grève avaient été précédées les 14 et 15 juin d’un autre arrêt de travail pour la revendication des mêmes causes. Le climat social s’est davantage détérioré après le dernier arrêt de travail de 72 heures quand les sanctions sont tombées sur le secrétaire général de la Fédération des travailleurs de Transrail, Pierre Ndoye à qui une suspension, suivie d’une interdiction d’accès au lieu de travail, a été notifiée par sa hiérarchie.

Deux autres responsables, Oumar Cissé et Moulaye Tounkara, du Syndicat unique des travailleurs de Transrail seraient dans le collimateur de la direction de l’entreprise pour les mêmes sanctions. Mais jusqu’à hier, ils n’avaient pas encore reçu notification de ces sanctions. Un autre responsable, celui-là chef de gare à Bargny, serait également sous le coup des mêmes sanctions, a-t-on appris hier matin auprès des travailleurs qui observaient un sit-in en signe de protestation contre les sanctions qui frappent leurs responsables syndicaux.