DAKAR : 77 % des installations électriques sont dangereuses

Les installations électriques intérieures des logements présentent de véritables dangers pour les populations, parce que ne disposant d’aucune protection des personnes contre les risques d’électrisation ou d’électrocution.

77 % des installations électriques sont dangereuses à cause de l’absence de protection contre les risques d’électrocution ou l’électrisation, souligne une enquête nationale sur la sécurité électrique dans les logements au Sénégal.

Cette étude, réalisée par l’association pour la Promotion de la qualité des installations électriques intérieures (Proquélec) et dont copie a été remise à l’Aps révèle aussi que seuls 16 % des installations électriques présentent des risques, car leur dispositif de protection des personnes est incomplet et peu efficace, là ou 7 % sont conformes et sûres.

L’enquête, réalisée du 1er juin au 31 octobre 2004, a été faite sur la base des renseignements fournis en fonction de la localisation géographique (région), de l’âge des logements, de leur niveau d’étude, âge, genre, mais aussi de leur titre d’occupant et du niveau de consommation électrique.

Les chiffres montrent que dans la région de Dakar, 8 % des installations sont conformes contre 4 % pour le reste du pays.

Les installations dans les logements datant de plus de 25 ans sont conformes à 2 % et à 19 % pour ceux de moins de 5 ans, selon le document. L’enquête note, en outre, que 4 % des installations dans les logements occupés par des usagers ayant un niveau de formation primaire sont conformes contre 10 % dans les logements occupés par des usagers avec une formation post-secondaire.

Les installations dans les logements occupés par les femmes sont à 1 % plus conformes que celles habitées dans les maisons par les hommes (5 %), tandis que les propriétaires de maisons veillent plus sur leur sécurité (10 %) que les locataires (4 %).

Six pour cent des installations des logements très économiques (moins de 100 KWh/bimestre) sont conformes contre 19 % pour les logements de moyen et grand standing (plus de 1600 KWh/bimestre), lit-on dans le document qui souligne que 9 % des installations des logements occupés par des personnes âgées entre 45 et 60 ans présentent des conformités et pratiquement 0 % dans les logements des usagers de moins de 25 ans.

L’association pour la promotion de la qualité des installations électriques intérieures tire la sonnette d’alarme sur les risques de la contrefaçon pour lutter contre les accidents. Proquélec préconise la sensibilisation, l’information et la formation des différents acteurs sur les moyens de lutte, entre autres, la finalisation du décret devant rendre obligatoire le contrôle de conformité des installations électriques intérieures avant la première mise sous tension ou après rénovation.