Ce procès en appel intervient après le recours introduit par les deux parties, suite au verdict rendu en première instance par le tribunal correctionnel en mars 2008. En effet, Pierre Goudiaby Atepa avait certes gagné le procès, mais il n’avait pas obtenu les 500 millions qu’il réclamait à Bocar Baila Ly, à titre de dommages et intérêts. Ce dernier avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis et 40 millions de dommages et intérêts. Tout comme le plaignant, le prévenu avait aussi interjeté appel.
Si les avocats des deux parties ont chacun tenté de tirer la couverture de leur côté, le Parquet général a laissé entendre que des doutes subsistent. C’est pourquoi, il a préféré s’en rapporter à la décision de la Cour.
Pour rappel, il faut préciser que tout est parti d’une ligne de crédit de 400 millions francs Cfa que la Banque islamique du Sénégal (Bis) avait accordé à Atépa Technologies pour la construction de la Cité des enseignants. Une somme qui devait être exclusivement utilisée pour les besoins de la réalisation du projet.
Seulement, à sa grande surprise M. Pierre Goudiaby Atépa constate après le départ de Bocar Ly de son poste de Directeur général (2000-2004) un trou évalué à 384 millions de francs Cfa par un rapport financier. C’est ainsi qu’il a déposé une plainte pour abus de confiance contre son ex-employé.
Aussi bien devant le tribunal correctionnel que devant la Cour d’appel, l’architecte a accusé le prévenu d’avoir « mis à genou » sa société. Et à l’en croire, ce dernier avait abusé de sa confiance pour s’enrichir. Des accusations contestées par l’ex-directeur général qui a déclaré qu’il avait effectué toutes les dépenses sur ordre du plaignant.
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