L’émigré clandestin sénégalais Amé Guène qui avait embarqué à bord des pirogues de fortune a été heurté le 15 janvier dernier, par un véhicule de la police espagnole à Almeria en Espagne dans des circonstances que toute sa famille ignore. Alertée par un coup de fil, cette dernière sollicite l’appui de l’Etat pour le rapatriement de leur fils qui est entre la vie et la mort.
L’aventure Espagnole de Amé Guène entamée au mois d’août 2006 n’a duré que le temps d’une rose. Né le 11-05-1967 à Saint-Louis, Aimé Guéne a quitté sa maison familiale en août 2006. Laissant derrière lui deux épouses et six enfants de moins de douze ans, cinq frères, quatre sœurs. A ces derniers s’ajoute son père ayant perdu l’usage de ses membres inférieurs à cause d’une maladie des nerfs. Ne l’ayant ni vu, ni entendu, la famille s’inquiète. Pour certains, Amé s’est suicidé. Tandis que pour d’autres, il a voyagé. Une situation qui a prévalu jusqu’au jour où il a appelé son père au téléphone pour lui faire savoir qu’il est arrivé en Espagne en embarquant dans les pirogues de fortune. Quelques jours après, il commence à envoyer de l’argent à sa famille, qui recommence à sourire. L’espoir commence à renaître dans l’enceinte familiale. Ainsi, les membres de la famille ont-ils cru que c’était le début de la fin de toutes leurs souffrances. En effet, l’émigré avait d’ailleurs confié avoir pour priorité la reconstruction de la maison afin que tous ses frères (locataires) puissent retourner vivre ensemble sous le même toit.
Hélas, depuis cet appel, il n’avait plus fait signe de vie jusqu’au jour où, un de ses amis joint sa famille pour apprendre au vieux Moustapha que «son fils a été heurté par un véhicule de la police espagnole à Almeria en Espagne». «Depuis ce jour, je n’ai plus fermé l’œil. J’ai perdu tout mon espoir», se désole le vieux Moustapha Guène avant de lancer : «Je sollicite une assistance au profit de mon fils Amé Guéne. Aujourd’hui, si j’ai pu tenir, c’est grâce à mon envie de soutenir ce fils qui m’a apporté tout le réconfort. Je souhaite qu’il retrouve la totalité de ses capacités physiques et intellectuelles.»
Le président de la République a été saisi par correspondance. Mais selon Malick Niang, ami d’enfance de la victime, la lettre dont ampliation a été faite au ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio et à l’Ambassadeur du Sénégal en Espagne, est restée sans suite.
0 Commentaires
Participer à la Discussion