M.C est-il membre du Mouvement pour le respect des Sénégalais (Mrs) qui a envoyé des menaces de mort contre des députés et revendiqué l’attentat contre le commissariat de Dieupeul ? Les indices graves et concordants retenus contre lui par la Division des investigations criminelles (Dic) le laissent croire. Déféré au parquet jeudi dernier, il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le même jour. Avant lui, trois suspects avaient rejoint la prison dans le cadre de l’enquête des hommes du commissaire Malick Mbengue relative à l’attentat contre la police de Dieupeul. Acte revendiqué par le même mouvement. Dans les deux cas, la puce Tigo qui signe le crime a été achetée plusieurs mois avant les faits et utilisée le jour J. A la Dic, M.C a reconnu avoir donné la puce à partir de laquelle les menaces de mort ont été formulées à un « ami » mais, bizarrement, il ne se souvient plus du nom de cet…ami.
Un pas important vient d’être posé par les services du ministère de l’Intérieur dans l’enquête sur les menaces de mort contre les députés la veille et le jour même de la plénière de l’Assemblée nationale sur l’examen de la proposition de loi Sada Ndiaye en procédure d’urgence. Selon des sources très sûres, la Division des investigations criminelles (Dic) a déféré, jeudi dernier, M.C sur qui pèsent des indices graves et concordants de nature à justifier son appartenance au Mouvement pour le respect des Sénégalais (Mrs) qui a revendiqué ces menaces. Le même jour, le suspect a été inculpé et placé sous mandat de dépôt en attendant que les hommes du commissaire Malick Mbengue bouclent leur enquête. À travers des investigations très poussées et un travail de traçage téléphonique autour de la puce Tigo à partir de laquelle les menaces de mort ont été envoyées, les éléments de la Dic ont abouti à l’interpellation de M.C. Lors de son audition, il a confirmé avoir bien « donné » la puce du crime à un « ami » mais, précise-t-il, il ne se souvient plus de l’identité de ce même ami ! Tout laisse croire que M.C protège celui à qui il a remis la puce à partir de laquelle certains députés ont reçu des menaces de mort. Malgré ses dénégations, M.C a été déféré au parquet jeudi dernier et mis sous mandat de dépôt le même jour. Une chose est en tout cas sûre : la Dic est consciente d’avoir comme « adversaires » des gens bien organisés et bien introduits. D’abord, il n’est pas donné à n’importe qui d’avoir les numéros des journalistes et des députés. Ensuite, la stratégie de défense des personnes interpellées reste la même : ne rien dire. En effet, le même mouvement avait revendiqué, via toujours des Sms, l’attentat commis au commissariat de Dieuppeul. Dans cette affaire, la Dic avait mis la main sur M.T, habitant à Thiaroye/Mer, un de ses amis et un Nigérian. Là aussi, les trois suspects ont reconnu avoir utilisé le téléphone portable à partir duquel les Sms ont été envoyés, mais ils nient toute implication. Ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt. Un fait dans cette affaire intrigue les enquêteurs. La puce Tigo à partir de laquelle les Sms ont été envoyés a été achetée le 23 juin 2008 et…utilisée une seule fois, c’est-à-dire le lendemain de l’attentat. Et c’est le même résultat qu’a donné « l’interrogatoire » de la puce à partir de laquelle les menaces de mort contre les députés ont été revendiquées.
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