La sous-représentation des filles dans les filières scientifiques et technologiques préoccupe les femmes scientifiques sénégalaises. Pour faire aimer les sciences aux filles, elles envisagent de mener un plaidoyer. Quelles sont les politiques et les actions qu’il faut mener pour faire aimer la science aux jeunes, en particulier aux filles ? Cette interrogation de la directrice de la recherche scientifique du Sénégal, Mme Ndèye Arame Boye Faye, pose encore le débat de la sous-représentation des filles dans les filières scientifiques et techniques. Au Sénégal, comme dans la plupart des pays en Afrique subsaharienne, la part des jeunes dans les séries scientifiques est de 35%. Les filles représentent 29,5% contre 39,6% de garçons, a indiqué un rapport national sur la situation de l’éducation 2008.
Les femmes scientifiques du Sénégal (Fss) ont organisé, hier à Dakar, dans le cadre de la journée de la renaissance scientifique de l’Afrique, un panel pour réfléchir sur plusieurs thèmes dont le plus important reste sans aucun doute celui portant sur « la sous-représentation des filles dans les filières scientifique et technique : une réalité inquiétante ». Les femmes scientifiques, par la voix de leur présidente, Mme Rufina Dabo Sarr, ont promis de mener un plaidoyer auprès des leaders d’opinion pour faire aimer les sciences par les filles. Selon Mme Sarr, il y a une problématique globale du rejet des sciences chez les jeunes. « Ce rejet ne se situe pas seulement au Sénégal, mais c’est un syndrome mondial. Donc, nous comptons sur les actions de sensibilisation, d’information et de plaidoyer des chefs des gouvernements, des personnes de bonnes volonté pour venir à bout de ce rejet », a indiqué Rufina Dabo Sarr. Elle a aussi plaidé pour le changement des enseignements des sciences. Pour elle, il faut rendre les sciences beaucoup « plus digestives et agréables ».
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