Les Sénégalais et les Sénégalaises subissent, stoïques, la hausse vertigineuse des prix d’année en année, de mois en mois. Le panier de la ménagère n’en finit pas de s’alléger. L’indice des prix à la consommation du mois d’août dernier a subi une hausse de 1,3 %. Une hausse qui, si on en croit l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) dans son dernier rapport dont copie nous a été transmise, est en rythme mensuel. Par rapport au mois d’août de l’année dernière, les prix ont augmenté de 1,4 %.
La consommation des produits courants et/ou d’usage de masse connaît un renchérissement exponentiel qui plombe le budget des ménages d’année en année, de mois en mois, voire de jour en jour. Selon le dernier rapport de l’Ansd dans sa partie : « Indice harmonisé des prix à la consommation », la hausse des prix s’est plutôt senti au niveau des produits alimentaires et boissons non alcoolisées qui ont connu une progression de 2,6 % en rythme mensuel.
Cette hausse est soutenue, lit-on dans le rapport, principalement par celles des postes « poissons et autres produits frais de la pêche » et des « produits alimentaires non classés ailleurs ». Les statisticiens se dépêchent cependant, de souligner que « malgré cette hausse de la fonction en glissement mensuel, le niveau de l’indice reste tout de même inférieur à celui de l’année dernière à la même période où il était de 0,7% ». Doux euphémisme ! Comme si les ménages pouvaient se contenter d’une telle comparaison.
N’empêche, pour l’Ansd, fournissant explication, « l’hivernage constitue un facteur de rareté des produits halieutiques ». Ainsi, le poste poisson et autres produits de la pêche a enregistré une hausse mensuelle de 27,9 %. Cette tendance haussière est observée en glissement annuel avec une intensité de 7,9%. Le poisson devient ainsi un produit de luxe. Un comble pour un pays adossé à l’Océan. Comparativement au mois précédent, celui de juillet par conséquent, note l’Ansd, les prix des postes « huiles, l’égumes frais et fruits », connaissent une baisse respectivement de 0,4 %, 2,5 % et 3,8 %. En glissement trimestriel, on assiste « a une remarquable baisse des prix de 23,8% des fruits due essentiellement à l’abondance… »Cette tendance à la baisse en glissement annuel, se sent également au niveau des légumes frais avec notamment, -18,4 %.
Au niveau des services, « santé » et « restaurants et hôtels », « la barre a fléchi respectivement de 2,3 % et 1,9 % et en glissement annuel les prix de ces fonctions ont augmenté de 19,3 % et 3,0 % », note le rapport. En ce qui concerne les transports, elles affichent une augmentation de 0,6 % pendant durant tout le mois d’août. Cette hausse a été provoquée, selon l’Ands, par les « différentes hausses observées sur les prix du poste « carburants et lubrifiants ». En glissement annuel, la fonction « transport » a ainsi enregistré une hausse de prix de 10,5 % .
Pour les « boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants » et « logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles des hausses respectives de 0,3 % et 0,2 % se sont fait jour. Selon l’Ansd, « en glissement annuel, les prix de la fonction « boisons alcoolisées, tabac et stupéfiant », n’ont pas connu de variation. Au même moment, la fonction « logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » se situe elle, à 3,3 %, bien au dessus de leur niveau de l’année dernière.
Pour le mois d’août, s’agissant des « articles d’habillement et chaussures », « meubles, articles de ménages et entretien courant du foyer », « communication », « loisirs et culture », « enseignement » et « bien et services divers », n’ont pas connu de mouvements sensibles de prix au cours du mois d’août. Parmi ces postes, « seule la fonction « loisirs et culture » a accusé une hausse de 0,9 % en glissement annuel », déclare l’Agence nationale de la statistique. Pour ce qui est des fonctions « articles d’habillement et chaussures » et « biens et services », des baisses de prix en glissement annuel de 2,1 % et 3,2 % respectivement ont été enregistrées. Quant à la fonction « enseignement », elle a accusé une baisse annuelle des prix de 0,7 %.
Tout cela fait « que le rapport moyen des huit premiers mois de l’année 2006 sur ceux de l’année 2005 laisse apparaître une croissance moyenne des prix de 2,0 % », note l’Ansd .
(Stagiaires)
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