Le ministère de la Fonction publique, du travail et des organisations professionnelles, a tenu une journée d’étude en faveur des handicapés qui sont venus nombreux répondre à l’appel. Une occasion de passer en revue l’ensemble des problèmes socioprofessionnels des handicapés, les diagnostiquer et en tirer des conclusions. Le forum a eu lieu le mercredi dernier au building administratif.
Les handicapés représentent 15 à 20% de la population sénégalaise, soit un peu plus de 2 millions. Ainsi, estime le Ministre de la fonction publique, Me Abdoulaye Babou : « on ne peut pas les négliger, encore moins les laisser en rade. Et le développement ne peut se faire sans eux ». De l’avis de Me Babou qui s’exprimait lors de l’atelier organisé à l’intention de ces derniers : « nous devons inciter les gens à réagir dans le bon sens. Voir comment traduire la solidarité avec les infirmes, pour un changement de comportements, une prise de conscience au niveau des familles et de la société sur la manière de percevoir les handicapés ».
Pour Me Babou, nous devons avoir une approche globale de la situation qui est transversale à son niveau. « Ce qui est important, pense-t-il, c’est moins l’aspect physique, mais ce que l’on peut apporter à son pays. Et le débat doit se situer à ce niveau ». En ce qui le concerne, le ministre se dit prêt à appliquer l’idée du chef de l’Etat de réserver les 15% des recrutements aux handicapés. « J’ai déjà pris contact avec les principaux intéressés et ça sera une conquête sociale avec les handicapés », a-t-il affirmé. L’idéal, selon lui, c’est d’éradiquer la mendicité, car « être handicapé n’est pas forcément égal à la mendicité et/ou à la pauvreté. C’est pas une fatalité ». De leur côté, les handicapés souhaitent accéder facilement au marché du travail.
Le président national de la Fédération sénégalaise des Associations de personnes handicapées (Fsaph), M. Labba Cissé Diop, a plaidé pour que des places leur soient réservées dans les centres de formation, les écoles entre autres, pour accompagner ceux qui sont en formation à mieux persévérer et à être compétitif dans le marché de l’emploi. « Le volet "handicap" constitue pour moi un challenge. Et il est temps que les handicapés aient un temps d’antenne à la télévision pour s’adresser à l’ensemble des Sénégalais. Ils ne doivent plus être cantonnés comme des marginaux et doivent aussi opérer des mutations à leur niveau », a lancé le ministre. Lors des travaux, les différents problèmes ont été listés et diagnostiqués. Et les acteurs ont tiré des conclusions, qui seront transmises au Président de la République.
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