Les jours passent. De plus en plus, on se rapproche des examens et compositions. Chaque jour de perdu, accentue le risque de ne pas terminer le programme scolaire. Face aux grèves interminables de leurs professeurs, les élèves de Rufisque se sont levés pour protester. Hier, ils ont barré la route nationale prenant en otage les usagers.
Les usagers de la route nationale 1, tronchon Rufisque Bargny ont broyé du noir hier. Les élèves du lycée moderne de Rufisque, en compagnie de leurs frères du CEM Momar Sène Waly et de « sympathisants », ont barré la route pendant quelque temps. Tout a commencé vers les environs de 10 heures passées de quelques minutes. Un groupe d’élèves, qui vêtus de leur blouse, qui encagoulés de ces mêmes blouses, surgi d’on ne sait où, se sont rassemblés sur la route nationale à hauteur du feu rouge.
Comme des policiers, ils ont intimé l’ordre aux conducteurs de s’arrêter. Scandant « Nous voulons faire cours », ils ont bloqué la circulation, prenant en otage les usagers de la route. Motif : comme ils le disent, ils veulent faire cours. Leur porte parole explique : « Nous ne voulons causer du tort à personne. Tout ce que nous voulons c’est apprendre. Nous voulons que les professeurs arrêtent la grève ou que l’Etat trouve une solution. Nous avons assez perdu de temps depuis le début de l’année scolaire et nous approchons des évaluations.
En ce moment, nous devrions être en train de préparer les évaluations, mais nous n’avons rien fait pour être évalués ». « Nous en avons ras-le- bol » lancent–ils en chœur.. Les élèves craignent de revivre le même scénario que l’année dernière et surtout de payer les pots cassés. « Nous ne voulons pas encore une fois être l’agneau de sacrifice, il est temps que l’on pense à nous », a déclaré le porte-parole qui poursuit : « il faut que la grève cesse ».
Les élèves ne dénient pas aux professeurs le droit d’aller en grève. Pour eux, l’unique responsable de cette situation, c’est le gouvernement qui, à leurs yeux ne se soucie de rien d’autre que de la réélection du président Wade. « C’est désolant et nous prenons le gouvernement pour responsable car les professeurs sont ouverts aux négociations et attendent que l’Etat réagisse.
Malheureusement, nos ministres n’ont pas de temps à consacrer aux problèmes des sénégalais. Ce qui les préoccupe c’est la présidentielle. Les élèves menacent d’utiliser les gros moyens si on ne leur donne pas la possibilité de suivre leur programme normalement. Menace qui risque d’être exécutée car la grève n’est pas prête de cesser. Le CUSEMS a déroulé son huitième plan d’action, l’Uden et le Sudes sont en ordre de bataille. De quoi avoir peur pour l’avenir de l’école.
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