A quelques heures du début du ramadan, les pères et mères de famille ne savent plus à quel saint se vouer, du fait de la cherté des denrées de première nécessité et du gaz butane qui constitue un véritable casse-tête pour nombre de familles de la capitale sénégalaise.
D'ici à un ou deux jours, la communauté musulmane entame le jeûne du mois sacré et béni de Ramadan. Ce mois d'abstinence et de privation de toute nourriture et boisson de l'aube au coucher du soleil, va se dérouler dans une période le quotidien des Sénégalais ressemble fort bien à un enfer. Les prix des denrées de première nécessité flambent, le gaz, en dehors de sa cherté, se fait rare, les délestages sont entrés dans les mœurs. En plus, ce n'est pas encore la fin du mois, pour ces pères de famille fonctionnaires.
Un tour dans des rues de Dakar, hier, vendredi 22 septembre, a permis de recueillir impressions et sentiments de certains sénégalais et sénégalaises par rapport à cette situation « Ce qui se passe aujourd'hui est une vraie catastrophe pour la nation sénégalaise et les autorités du pays doivent et ont l'obligation de régler ces maux qui freinent notre développement », nous a confié Adama Sarr. Et Khady Bâ, restauratrice d'ajouter « nous sommes fatiguées, les denrées coûtent chères, le gaz butane de 6kg est commercialisé à 2500 F Cfa dans certains quartiers au niveau des rares boutiques qui en possèdent ou aux points de vente. Quant au poisson, il se fait très rare en cette période hivernale » , a-t-elle martelé .
Pour Marème Ndoye et Alioune Diouf : « notre pays ne prend aucune décision. Nous ne faisons que suivre d'autres continents, alors les réalités ne sont pas les mêmes ». Certaines personnes interrogées rendent l'Etat responsable de ces difficultés qui ont pour noms misère, famine, chômage etc. « Tout est cher dans ce pays et les autorités se focalisent sur la politique politicienne et des choses non prioritaires. Que Dieu nous vienne en aide », a fulminé Baye Aladji Thiam.
Rama Fall, ménagère de son état, estime que le mois de Ramadan nécessite beaucoup de moyens pour les pères de famille et si en plus on y ajoute la flambée des prix et la raréfaction de certains produits, tel que le gaz butane, on peut facilement imaginer l'enfer pour les musulmans. « Le charbon ne nous arrange pas du tout, on achète le gaz de 6 kg à 2250 et quant aux denrées de première nécessité et le bon poisson, on en touche même pas », dit-elle .
Stagiaires
0 Commentaires
Participer à la Discussion