Dakar, 7 mars (APS) - Le Directeur général (DG) de la Société nationale d'électricité (SENELEC), Samuel Sarr a soutenu que la Banque mondiale n'apporte qu'un soutien de 3,7 milliards sur les 175 milliards nécessaires à la réalisation du programme d'urgence de la société.
Face à la presse, mardi au siége de la SENELEC à Dakar, M. Sarr qui entendait ''rétablir la vérité des faits'', a regretté que le représentant de la Banque mondiale, ''faisant fi de la réserve que son statut lui impose, ait révélé sur la place publique un certain nombre d'informations touchant au choix stratégique de notre entreprise''.
Selon le DG, la SENELEC a réussi à mobiliser 165 milliards sans un soutien notable de la part de l'institution financière internationale. Il a ainsi relevé que ''pour la première fois il y a une visibilité sur les investissements à réaliser pour satisfaire la demande d'électricité''.
''Cette performance, a-t-il ajouté, n'est pas sans déranger ceux qui pensent que rien ne peut se faire sans leur concours''.
Revenant sur le ''différend'' qui oppose la SENELEC à la BM à propos des centrales de Kounoune 1 et de Kounoune 2, Samuel Sarr a expliqué que pour le premier projet soutenu par la BM, aucun délai contractuel n'a été respecté et l'adjudicataire n'a pas encore rempli toutes ses obligations.
Concernant Kounoune 2, Samuel Sarr a souligné qu'il n'est pas prudent de mettre en œuvre le même schéma ''au risque de relancer le cycle infernal de délestages et de plomber définitivement le rôle de moteur que devrait jouer la SENELEC dans le développement économique du pays''.
Compte tenu de tout cela, la société a décidé de développer sa propre production en lançant le projet de la centrale de Bel air (60 MW) qui va permettre, selon le Directeur général de ''pallier le retard de Kounoune 1, en particulier, et aux retards dans la mise en place des équipements de production nécessaires à la demande sans cesse croissante''.
Sur les réformes institutionnelles, le Directeur général de la SENELEC a soutenu que le Sénégal a décidé de rompre avec les schémas classiques de privatisation pour privilégier un actionnariat national avec le personnel, les consommateurs, les investisseurs privés nationaux pour éviter de ''brader un outil sans lequel toute politique de développement économique et social est vouée à l'échec''.
Par ailleurs, abordant le recouvrement des collectivités locales, M. Sarr a souligné que les mairies doivent à la SENELEC 4,5 milliards et les communautés rurales 500 millions, mais le Gouvernement s'est engagé à régler ces arriérés.
Pour les Industries chimiques du Sénégal, la facture s'élève à deux milliards à ce jour, soit quatre mois d'arriérés et la SENELEC ''n'avait d'autres solutions que de couper toutes les polices établies au nom de la société'', a précisé Samuel Sarr.
La rencontre avec la presse a été aussi l'occasion pour le Directeur général de la SENELEC de revenir sur la dégradation de la distribution de l'électricité avec les délestages. Il a révèle que la société a entrepris un vaste programme d'investissements à long terme pour régler définitivement le problème de la production.
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