Les méthodes de thérapie traditionnelle sont souvent à l’origine d’autres maladies comme l’hépatite virale. C’est le diagnostic fait par le professeur Papa Saliou Mbaye, lors de l’ouverture des 10e journées de gastro-entérologie d’Afrique francophone, du 28 novembre au 1er décembre 2007, à Dakar.
Toute thérapie n’est pas bonne à prendre. C’est en substance ce qui ressort de la «prescription» du président de la Société sénégalaise de la gastro-entérologie et de l’hépatologie (Sosegh), le professeur Papa Saliou Mbaye. La gastro-entérologie est une maladie qui touche le foie, les intestins, les annexes, entre autres parties de l’appareil digestif. Elle est souvent due au recours à des pratiques thérapeutiques traditionnelles parmi lesquelles, le «jamou» (tatouage des gencives et/ou du menton) chez les femmes avec, en général, du matériel usé comme les seringues et autres aiguilles déjà utilisées.
Les participants à ces assises scientifiques se penchent également sur la problématique de l’hépatite virale. A en croire Pr Mbaye, cette maladie a un taux de prévalence très élevé au Sénégal. Les statistiques donnent une fourchette de 17 à 20% de personnes atteintes.
Pour le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, Safiétou Thiam, l’hépatite virale est endémique et a des conséquences dramatiques. Le cancer de foie est, explique-t-elle d’ailleurs, une des causes de cette malade. Tout comme les maladies ulcéreuses qui sont devenues infectieuses. Elles sont plus présentes dans les pays pauvres comme le Sénégal, indique-t-on. En effet, le manque d’hygiène constitue l’une des causes liées à l’ulcère. Cela est d’autant plus vrai qu’en Europe, le taux de prévalence est moins important, soit 30%, au moment où il est de 90% au Sénégal.
Les 10e journées d’hépato-gastro-entérologie d’Afrique francophone viennent, ainsi, contribuer au développement de la santé publique à travers des recommandations des participants en matière de lutte contre l’hépatite virale.
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