Elles sont sept personnes, membres d’une même famille qui vivait dans l’immeuble qui a pris feu, retrouvées à Gibraltar dans une maison de la styliste Diouma Dieng Diakhaté. La mine un peu déconfite, Mme Odjo, Nigériane, revient sur le film du drame. «Au début, on a remarqué qu’il y avait de la fumée qui sortait du deuxième étage à gauche, on a voulu aider ceux qui habitaient au premier étage, mais on n’a pas pu. A 21h 30 tout l’immeuble commençait à s’échauffer, les flammes ont commencé à gagner l’immeuble, ce sont les voisins qui sont venus nous aider à sortir. Les sapeurs-pompiers sont arrivés à temps, car à 22h 15, ils étaient déjà sur les lieux. Ils sont entrés dans l’immeuble pour nous aider.» «Pour le moment on loge dans une maison de Mme Diakhaté et nous lui en sommes très reconnaissants, car, on a plus où aller et on est sorti sans rien, c’est d’ailleurs elle qui nous a donné des vêtements et de l’argent pour subvenir à nos besoins pour le moment, c’est très dure parce que j’ai un bébé de 6 mois», se désole notre interlocutrice.
En fait, «je connais une famille qui habite dans cet immeuble. J’ai essayé de les joindre mais, je suis tombée sur d’autres. Je les ai pris en charge pour le moment dans l’une de mes maisons», explique Diouma Dieng Diakhaté.
Pour cette famille meurtrie qui a perdu tous ses biens, ce sont les marchandises déposées au niveau de la boutique de cosmétiques qui ont aggravé l’incendie. En attendant que l’enquête de Police confirme ou infirme cette thèse, les «soldats du feu» et leurs partenaires continuaient de s’affairer sur les lieux, malgré le froid, la poussière. Il commence à faire nuit dans ce quartier populaire de Dakar. Le froid gagne de plus en plus les lieux, mais, les populations sont toujours présentes. Les journalistes se dispersent, chacun cherchant un endroit pour se protéger du vent.
Le pessimisme s’installe de plus en plus du côté des secours, mais, cela ne les empêche pas de continuer à chercher «leurs frères». A 22h passées, l’espoir de retrouver les personnes disparues, en vie, s’amenuise. Mais, le colonel estime que, tant que la fouille n’est pas terminée, on ne peut pas parler de morts. Les journalistes s’éloignent petit à petit des lieux du drame, ainsi que les populations, laissant derrière eux, des sapeurs-pompiers qui continuent à chercher «leurs frères» disparus.
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