Les commerçants du « marché Alizé » vivent dans la crainte de voir tous leurs appareils téléphoniques et électroniques complètement endommagés. La toiture en bac allu zinc qui couvrait l’ensemble des cantines du marché a été enlevé, les supports en fer métallique détériorés, les installations électriques, téléphoniques et Internet détruites…
En tout, ce sont vingt-cinq (25) millions de francs Cfa environ qui sont ainsi partis en ruine. L’opération de destruction a été nuitamment menée (dans la nuit du 13 au 14 mars) par des hommes qui, d’après les délégués des commerçants, ont déclaré avoir agi pour le compte de la Direction de l’aménagement urbain (DAU). Cette sortie destructrice a d’autant plus étonnée les commerçants que, selon eux, aucun motif clair ne leur a été signifié. « Ils (Ndlr : les démolisseurs) sont d’abord venus avec une sommation interpellative pour nous ordonner d’arrêter les travaux. Lorsque nous nous sommes rendu plus tard à la Mairie de Dakar, le Directeur de cabinet de Pape Diop, Seydina Oumar Touré, nous a fait savoir que ni le maire Pape Diop, ni lui n’étaient au courant d’une quelconque opération de ce genre qui devait être menée ». Autrement dit, et d’après la conclusion des délégués des commerçants, cette opération cacherait quelque chose de pas nette. D’après les explications des délégués de l’Association des commerçants du « marché Alizé », le maire Pape Diop leur aurait en substance dit ceci : « continuer vos travaux et si quelqu’un vous inquiète, appelez-moi ». Et le maire de promettre aux commerçants de refaire la toiture. En attendant, ces derniers s’inquiètent au sujet de leurs appareils livrés aux intempéries et à la détérioration.
En tout état de cause, les commerçants se félicitent de l’attitude du maire Pape Diop et du ministre Farba Senghor et disent s’en tenir à leurs promesses de rétablir le tort. « Leur attitude (Ndlr : Pape Diop et Farba Senghor) s’inscrit dans l’optique de la justice et du droit et nous leur en sommes reconnaissant », ont déclaré les délégués.
On rappelle que naguère, les commerçants du « Marché Alizé » avaient été l’objet de pressions et de menaces de déguerpissement pour raison de construction d’un immeuble jouxtant l’emplacement dudit marché. Le maire de Dakar était alors intervenu en faveur des mil deux cents (1200) commerçants.
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