La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme a tenu un point de presse, hier, pour dénoncer la violation des droits d’un cadre sénégalais injustement accusé de meurtre à Djibouti. La rencontre avec la presse a eu lieu au siège de la Raddho en présence de l’assistant juridique de la Rencontre, des parents et collègues de l’accusé.
Il s’appelle Mor Diarra Ndiaye, marié et père de deux enfants. Il est sorti de l’Ecole polytechnique de Thiès comme technicien en Géni civil. Employé au cabinet Environnement Déchet et Eau (Ede), Mor est, selon ses collègues, un travailleur exemplaire. Parti en mission, dans le cadre de son travail, à Djibouti, Mor est accusé d’avoir tué une femme. Il a été arrêté le 04 mai 2010 pour le meurtre d’une femme avec qui il aurait pris contact par téléphone. Selon M. Oumar Diallo, assistant juridique de la Raddho, «M. Ndiaye a été arrêté sur la base des éléments de preuves faibles». M. Diallo soutient que, non seulement l’accusé a été injustement arrêté, mais il a été torturé et a subi des traitements inhumains. «En plus, l’arrestation s’est fait sur la base d’une déclaration du gardien de l’immeuble où habite M. Ndiaye qui dit avoir vu l’accusé avec la femme.»
D’après l’assistant juridique de la Raddho, le gardien avait, en premier lieu, accusé deux personnes (Mor D. Ndiaye et un autre Sénégalais), ensuite sachant que l’autre accusé avait des alibis bétons, le gardien s’est rétracté pour indexer Mor D. Ndiaye. C’est ce que la Raddho qualifie de louche. «Il y a anguille sous roche», déclare le représentant de la Raddho. Dans cette affaire, la Raddho, par la voix de son représentant, demande que la loi djiboutienne soit appliquée dans la transparence. Le cabinet Ede qui a envoyé M. Ndiaye en mission a engagé un avocat djiboutien pour plaider en faveur de leur employé. Selon M. Ndiaye, la police djiboutienne a demandé à l’avocat de payer 2 500 000 francs de Djibouti (DJF), soit 6 500 000 begin_of_the_skype_highlighting 6 500 000 end_of_the_skype_highlighting FCfa. Ce que l’avocat a vite refusé d’exécuter, car le faire, dit-il, serait reconnaître les faits.
La femme de Mor D. Ndiaye, attristée par ce qu’est en train de vivre son mari, explique que «l’Etat a envoyé une délégation pour aller s’enquérir de la situation dans laquelle Mor D. Ndiaye a été incarcéré. Mais nous voulons qu’il s’implique encore plus». Portant un témoignage sur l’homme qui est devenu son mari depuis trois ans, Mme Ndiaye laisse entendre qu’elle connaît bien son homme et qu’il n’est même pas capable de faire du mal à une mouche. «Aîné, père et soutien de famille, je ne vois vraiment pas ce qui peut pousser mon mari à faire cela.»
1 Commentaires
Lima
En Décembre, 2011 (11:48 AM)Participer à la Discussion