Le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a présidé hier, un conseil interministériel portant sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Au sortir de la rencontre, il a annoncé la création d’une structure de coordination pour fédérer toutes les initiatives. Mais également le renforcement de la surveillance au niveau des frontières du Sénégal.
Le gouvernement du Sénégal s’est résolument engagé dans la lutte pour la protection des femmes et des enfants victimes de violences. Présidant hier un conseil interministériel axé sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a annoncé la mise sur pied d’une structure de coordination des interventions pour plus d’efficacité. « Les Nations Unies avaient donné comme recommandations que les Etats puissent, au niveau de leurs législations internes, prévoir de sanctionner ces différents trafics. Depuis 2005, le Sénégal a intégré dans sa législation interne, des dispositions assez sévères afin de lutter contre le trafic de personnes », a déclaré Me Souleymane Ndéné Ndiaye. « Il s’agit pour nous de coordonner dans le cadre de cette lutte pour mettre en place un seul cadre sous la direction du Premier ministre, avec comme opérateur le ministre de la Justice qui devra coordonner cette action », a-t-il ajouté. Il a rappelé les actions menées dans ce sens au niveau du ministère de la Femme et l’existence d’un organe qui s’occupe de la lutte contre les enfants de la rue logé à la présidence de la République. « Donc, il s’agit pour nous de coordonner toutes ces luttes dans un seul cadre pour être plus efficace », a-t-il préconisé.
« Renforcer la répression et prévenir »
« Il faut renforcer la répression et surtout prévenir le mal car, il s’agit beaucoup plus de prévenir le mal que de trouver une solution à un problème qui ne nous a pas été signalé sur le plan pratique. Jusque là, aucun cas de trafic d’enfant ou de femme ne nous a été signalé. Mais, on a pris des dispositions pour que le mal soit prévenu », a rassuré le chef du gouvernement. Selon Me Ndiaye, il y a des délits qui peuvent être assimilés à des délits de trafic de femmes ou d’enfants. « Quand quelqu’un envoie mendier un enfant et lui soutire le produit de la mendicité, cela est assimilé à un délit de trafic d’enfant. Pour prévenir tout cela, le gouvernement a mis en place un dispositif assez sévère », a-t-il averti.
Tout en dénonçant les violences faites aux femmes et aux enfants, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Moustapha Sourang, a annoncé qu’une réunion périodique se tiendra tous les trois ou six mois afin de centraliser toutes les informations. « Les femmes et les enfants sont l’avenir du pays. Il faut donc les éduquer, les encadrer et traquer les réseaux de trafic de personnes », a préconisé le Pr. Moustapha Sourang.
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