Le ministre des Sports continue de snober les Fédéraux qui lui ont pourtant fait parvenir hier les résultats de la mission de la délégation sénégalaise, de retour de Banjul. Attendu hier par tout le «Sénégal du foot» pour qu’il se détermine par rapport à la proposition fédérale sur la tenue du match Sénégal-Angola en Gambie, Vava, qui visiblement joue à l’annulation du match, a différé sa décision pour aujourd’hui. Une méprise par rapport à un match de préparation d’une si grande importance, et qui a de quoi exaspérer le sélectionneur Henryk Kasperczak, qui dit ne rien comprendre à ce jeu de yoyo ministériel.
C’est un Kasperczak dans tous ses états que nous avons joint hier soir. Le coach des Lions, terriblement agacé par le jeu de yoyo du ministre des Sports, semblait tourner en rond lors de notre entretien téléphonique. Interpellé par rapport à la date du point de presse, calé en principe pour demain vendredi 2 février, le coach des Lions a dégainé à vive allure au bout du fil : «Ecoutez, je ne sais rien, je ne sais rien !», a-t-il répété avec force dans nos oreilles. A la limité énervé par des questions qu’il n’arrive pas à transformer en réponses, le technicien Franco-polonais laisse tonner une voix triste, dépitée, révoltée : «Je vous ai répété je ne sais rien ! Pour l’instant je ne peux pas vous dire quand on va tenir le point de presse. On attend comme tout le monde la décision (du ministre) qui malheureusement tarde à tomber. Je ne sais pas si on va jouer ou pas on attend c’est tout», fumine-t-il
En fait Kasperczak est inquiet. Inquiet à l’idée de voir son ultime match de préparation, avant le rendez-vous tanzanien de mars prochain, lui filer entre les godasses. Inquiet pour son équipe, déjà amputée de blessés, et qui a fini de réunir les ingrédients d’une démobilisation, amplifiée par la manière dont la tutelle traite, oh pardon coache, le dossier de ce match amical qui avait pourtant reçu la caution du Premier ministre. VAVA JOUE A L’ANNULATION Normal que les mots qui sortent de la bouche du technicien soient empreints de désespoir et d’une forte dose d’incompréhension : «Je n’y comprend plus rien. Ce que j’avais à faire je l’ai fait. J’ai fait la liste des présélectionnés qui sont une trentaine. J’ai envoyé aux joueurs leurs convocations depuis longtemps. Qu’est ce que vous voulez de plus ? Si vous voulez d’autres informations il faut vous adresser aux autres. Ce que je sais c’est que la Fédération a envoyé au ministère tous les papiers concernant l’organisation de ce match à Banjul. Ils attendent la réponse. Moi encore une fois je vous dis que je n’en sais rien. Je suis comme vous j’attends qu’on m’informe.»
Mais curieusement au moment où Henryk Kasperczak se plaint à gorge chaude du flou qui continue d’entourer la tenue de ce match, au ministère des Sports on tourne les pouces. On semble se soucier peu du délai assez court qui nous sépare de la date de cette rencontre calée pour le mercredi 7 février. Au contraire on se presse lentement du côté de la rue Carnot, le temps, laisse entendre le chargé de communication, Abdoulaye Ndione, d’éplucher au compte goutte le dossier fédéral. «On est obligé d’attendre jusqu’à demain (Ndlr : aujourd’hui) parce qu’ils (les Fédéraux) ont envoyé des dossiers volumineux où il faut prendre des décisions.» Une attitude rageante qui explique la colère à peine dissimulée de Kasperczak et qui vient confirmer que Vava ne veut vraiment pas de ce match.
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