Pour permettre à la Senelec de sortir de l’ornière, le Président de la République s’est personnellement investi. Il a mis à contribution l’expertise et la force de son homologue français. Conscient que le Sénégal est débiteur des pétroliers, Jacques Chirac est parvenu à convaincre ces derniers de la nécessité de continuer à fournir du combustible à la Senelec. Une intervention du numéro un de l’Hexagone qui sonne comme un prolongement des « servitudes du pacte colonial ». N’eût été l’intervention du Président français Jacques Chirac, les pétroliers créanciers de l’Etat du Sénégal auraient interrompu l’approvisionnement de la Senelec en combustible.
Cette confidence provient d’un ingénieur qui travaille dans la société dirigée par Samuel Sarr et qui cristallise actuellement la frustration et le courroux de la majorité des Sénégalais. A en croire cet agent de la Senelec, c’est Samuel Sarr en personne qui a confié à ses proches l’implication de Jacques Chirac pour éviter la catastrophe à la Senelec et à l’économie sénégalaise. Le Président français aurait pesé de tout son poids pour convaincre les pétroliers à ne pas interrompre leur approvisionnement de la Senelec en combustible. « Il a activé les réseaux français en Afrique centrale et au Moyen-Orient pour venir à la rescousse de Wade », ajoute notre source qui dit rapporter des propos tenus par Samuel Sarr. Lequel aurait avoué avoir été mis à l’écart dans cette « négociation au sommet » entre les deux chefs d’Etat. L’immixtion du numéro un de l’Hexagone s’expliquerait par l’intransigeance des pétroliers qui couraient derrière 14 milliards de francs que l’Etat du Sénégal devait leur verser. Mais toujours est-il que le coup de pouce du locataire de l’Elysée, si salutaire soit-il pour la Senelec et l’économie sénégalaise, pose le problème du prolongement des « servitudes du pacte colonial ». Et de l’indépendance nationale.
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